Depuis la réforme des études de santé, il existe deux parcours : le Parcours Accès Santé Spécifique (PASS), qui est proposé à l’université de Tours, mais aussi des Licences Accès Santé (LAS), à Tours, à Orléans et Bourges. La différence entre ces deux voies ? Dans le premier parcours PASS, l’étudiant choisit une « majeure » santé, mais a aussi une « mineure » : chimie, droit, économie, mathématiques, psychologie… Si l’étudiant est admissible et réussit les oraux, il peut accéder à une licence santé mais, s’il ne les réussit pas, l’année n’est pas perdue : il peut continuer dans la mineure qu’il a choisie et retenter une nouvelle candidature à la fin de sa deuxième année en filière santé. Pour les étudiants en LAS, même principe, mais avec une majeure en sciences, maths, STAPS ou droit… Et aussi des enseignements « accès santé ».
300 places en deuxième année
« Ce système offre une deuxième chance », insiste la rectrice Katia Béguin, mais aussi « une manière de diversifier les profils », ajoute Emmanuelle Blanchard-Laumonnier, responsable de la filière PASS/LAS à l’université de Tours. « Actuellement, à Orléans, un peu plus de 200 étudiants sont en Licence Accès Santé sciences de la vie-chimie, mathématiques-physique et mathématiques informatique », précise Sébastien Ringuedé, vice-président en charge de la formation et de la vie universitaire à l’université d’Orléans. Celui-ci annonce d’ailleurs, pour l’université orléanaise, 265 places pour la rentrée prochaine avec la création notamment d’une trentaine de places de STAPS santé à Orléans (tout comme à Bourges), mais aussi 25 places en licence droit santé à Bourges. Pour le Doyen de la faculté de médecine de Tours, Patrice Diot, les jeunes qui intègrent ces parcours « sont de bons étudiants. Si on arrive à bien les accueillir, ils réussissent. » D’où la présence de tutorat pour accompagner ces étudiants.
Pour le directeur de l’ARS Centre-Val de Loire, Laurent Habert, qui a désormais son mot à dire sur le nombre de places en études de médecine avec le numerus apertus, cette évolution représente « le moyen de former davantage d’étudiants. Et on sait que les professionnels de santé s’installent davantage sur le territoire où ils ont été formés. » La réforme aurait déjà permis d’augmenter le nombre de places en deuxième année de médecine passant de 255 à 300. Une mesure surtout profitable à la Touraine ? Ce n’est pas le point de vue de l’ARS et du Doyen de la faculté de médecine qui demandent aux étudiants, dans leur parcours, d’aller dans les différents centres hospitaliers et auprès des généralistes de la région, grâce notamment aux sortes de bourses que constituent les « contrats d’engagement de service public ».