Être femme et entreprendre n’est pas forcément évident. En Centre-Val de Loire, environ 30 % des chefs d’entreprise sont des femmes. D’après les chiffres de l’Insee, elles travaillent en majorité dans l’agriculture (29 %), dans le commerce et les services (20 % pour chaque secteur) et dans l’hébergement et la restauration (12 %). Mais les freins à l’entrepreneuriat restent multiples et sont parfois créés par les femmes elles-mêmes : la peur de se lancer, la potentielle « incapacité » de gérer le professionnel et le familial, le doute sur les capacités et les compétences sont des « raisons » qui reviennent souvent.
« Beaucoup n’ont pas de modèles ou d’exemples et n’osent pas se mettre à leur compte, explique Sébastien Nérault, directeur de France Active en Centre-Val de Loire. En créant le concours régional de l’entrepreneuriat par les femmes, les cheffes d’entreprise racontent leurs expériences et partagent leurs parcours. Elles montrent aux autres femmes qu’entreprendre est possible. » Ce concours, qui valorise les femmes entrepreneures du territoire, vise ainsi à créer une véritable communauté : le réseau d’aides et d’accompagnement à l’entrepreneuriat par les femmes se développe ; des clubs d’entraide au féminin se forment en région.
Un concours pour valoriser les « handi entrepreneures »
En 2021, pour la septième année consécutive, France Active attend une centaine de candidatures pour son concours régional. Quinze lauréates, dans cinq catégories, vont être sélectionnées par un jury de présélection ; elles seront ensuite « classées » par un second jury de financeurs et de lauréates des éditions précédentes.
Cette année, un nouveau prix va être remis, en partenariat avec l’Agefiph, pour récompenser le parcours d’une entrepreneure en situation de handicap. « Parfois, les personnes reconnues comme travailleurs handicapés peinent à trouver un emploi, précise Sébastien Nérault. Entreprendre peut être une solution. » Sachant que France Active accompagne et finance chaque année une vingtaine de créateurs d’entreprises en situation de handicap, ce nouveau prix (sans catégorie) semble évident. Et, s’il existe bien des concours « handi-entrepreneurs », c’est une première dans un concours ouvert à toutes.