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Santé : ça frémit !
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Santé : ça frémit !

Santé : ça frémit !

La semaine dernière au conseil municipal d’Orléans, Florent Montillot, premier maire-adjoint en charge de la Santé, a présenté les axes de sa politique en matière d’accès aux soins. Le Centre de santé municipal, promis lors de la campagne électorale, sera notamment construit d’ici fin 2020 au nord de la ville. D’autres chantiers sont en cours.
B.V
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Avant la crise sanitaire, la santé avait été le thème numéro un de la campagne des municipales à Orléans. Chaque candidat avait étalé sa stratégie avec, en toile de fond, le constat partagé qu’il demeurait compliqué, pour une commune, de peser sur un dossier dont l’État reste le principal maître d’œuvre. Pour autant, et c’était alors le message envoyé par Serge Grouard, pas question de se lamenter : il fallait proposer des solutions d’agrément.

Le nouveau maire d’Orléans avait très tôt sorti de son chapeau une proposition majeure : la construction d’un grand centre de santé municipal salariant des médecins. Lors du conseil municipal de rentrée, qui s’est tenu la semaine dernière, Florent Montillot, premier maire-adjoint en charge de la santé, a gravé dans le marbre cette promesse de campagne, annonçant que ce bâtiment sortirait de terre d’ici à la fin de l’année 2021, au nord-ouest d’Orléans. Deux sites sont en lice pour accueillir cette structure, qui s’étalera sur une superficie allant de 1 200 à 1 600 m2. La mairie n’a pas encore détaillé le nombre de professionnels qu’elle souhaite recruter, ni dans quelles spécialités. Elle n’a pas non plus livré les salaires qu’elle comptait offrir aux médecins, mais dans les milieux autorisés, on considère qu’un praticien salarié accepte rarement un revenu inférieur à 7 000 € mensuels. Florent Montillot a en tous les cas fixé un objectif de trois consultations par heure.

La MSP de La Source « privatisée »

Autre point chaud : La Source. La Maison de Santé Pluridisciplinaire Simone Veil est depuis quelques mois un caillou dans la chaussure des élus, qui sont confrontés aux départs annoncés de médecins généralistes, même s’il reste des infirmières et des sages-femmes dans les lieux. Quand il était encore en place, Olivier Carré, l’ancien maire d’Orléans, avait annoncé qu’il n’était pas opposé à une « privatisation » des lieux et avait d’ailleurs expliqué, pendant la campagne aux municipales, un accord avec la Coordination des Œuvres Sociales et Médicales (COSEM), une association de santé créée en 1945 regroupant six centres de santé dans la région parisienne. Cet accord a visiblement été entériné par Florent Montillot, qui a indiqué la semaine dernière que des négociations étaient en cours pour faire aboutir la transaction entre les Résidences de l’Orléanais, propriétaire de la Maison de Santé Simone Weil, et la COSEM. Le maire-adjoint semble optimiste sur la finalisation de ce dossier, précisant également que les praticiens actuels seraient maintenus dans les locaux jusqu’à la fin de l’année 2021, et qu’ils seraient ensuite « accompagnés » vers un autre site à La Source. Dans ce nouveau centre de santé new look qui fera suite à la MSP actuelle, un plateau dentaire devrait être intégré pour proposer cette offre de soins aux 20 000 habitants du quartier. Parallèlement, un autre centre COSEM, de taille plus modeste, devrait s’installer dans le centre-ville d’Orléans. La gauche espère que les médecins salariés qui arriveront via cette structure privée s’installeront durablement dans le quartier, de façon à ne pas déboussoler la patientèle.

Opération séduction

Voici pour les deux grands chantiers à venir, mais ils ne sont pas les seuls. Dans son souci d’attirer les médecins, Florent Montillot a annoncé la création d’une PAIS (Plateforme Alternative d’Innovation en Santé) dont l’objectif sera de mieux « organiser l’offre de soins » et de désemboliser les urgences du CHRO, en offrant notamment un meilleur accès aux soins non programmés. La Mairie sait enfin qu’il va lui falloir trouver des arguments pour attirer des praticiens. Le tapis rouge sera ainsi déroulé aux internes en médecine qui bénéficieront, pour dix d’entre eux, d’un logement gratuit par semestre. Des « invitations régulières, places culturelles et sportives leur seront également offertes. »

Dans l’esprit de la majorité, cette question de la santé est prépondérante. « C’est un sujet essentiel, confirme Serge Grouard. Et d’ailleurs, on mettra les moyens qu’il faudra ». Avec un ratio de 81 médecins généralistes pour 120 000 habitants – mais avec des patients qui viennent de toute la métropole, voire de plus loin –, le maire d’Orléans sait, évidemment, qu’il y a urgence. 

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