Selon une enquête ADN Tourisme réalisée au niveau national, 28 % des Français sont partis en vacances dans le « secteur centre-ouest », qui englobe la région Centre-Val de Loire. Une étude confirmée par la belle fréquentation enregistrée dans l’ensemble des territoires du Centre-Val de Loire. C’est tout du moins ce qu’ont rappelé la semaine dernière Harold Huwart, vice-président de la Région en charge du Tourisme à la région et Pierre-Alain Roiron, conseiller régional délégué au Tourisme : « Il y a globalement une augmentation des visites de +6 %, avec 23 000 visiteurs en moyenne par jour dans les grands sites de la région au mois d’août. Le taux d’occupation de l’hôtellerie de chaînes est quant à lui de 67,1 %.» Pour François Bonneau, président du Conseil régional du Centre-Val de Loire, « nous sommes sur des chiffres comparables à 2019, qui était une bonne année ».
La saison a été caractérisée par une montée en puissance de la Loire à Vélo, avec une fréquentation qui a bondi de 10 % malgré une météo moins favorable que l’an passé. « Cet outil sert le territoire en termes de retombées économiques, car l’on sait qu’un touriste à vélo dépense plus », ajoute-t-on à la Région. Une clientèle majoritairement française a en outre été observée sur la Loire à Vélo (75 % de l’ensemble, dont 26 % d’Île-de-France), qui reflète bien la réalité touristique de cette saison dans son ensemble : le tourisme français a compensé l’absence des étrangers (notamment des Anglais, malgré une progression des touristes belges et néerlandais). En août, 711 893 visiteurs ont été totalisés dans les grands sites régionaux. Parmi eux, Beauval a enregistré depuis fin mai plus d’1,1 million d’entrées, dont 450 000 en août (40 % de plus qu’en 2019). « Septembre sera équivalent à un mois de juin », a estimé Rodolphe Delord, le directeur du zoo. Une embellie partagée par les différents acteurs du tourisme comme à Valençay (Indre), où Sylvie Giroux, la directrice du château, a constaté une augmentation de 10 % des visiteurs par rapport à 2019. Dans le Loiret, les Passeurs de Loire de Sigloy et L’Hôtel de la Tonnellerie de Tavers confirment ces bons chiffres.
Problèmes de recrutement
Seul bémol : le recrutement de personnel. « Les embauchés restent deux jours et ne reviennent pas. L’intérim, qui coûte pourtant 50 % plus cher, est à sec », déplore-t-on par exemple du côté de Chambord. Certains hôteliers pointent quant à eux une absence pure et simple de candidature. Même à Beauval, où 1 170 fiches de paie ont été éditées au mois d’août, « il nous manquait cinquante personnes, souligne le directeur, Rodolphe Delord. Or, nous offrons 300 emplois deux ans. Nous venons de créer 70 CDI afin de fidéliser ». Formation, recrutement, emploi… Tiens, tout cela ne serait-il pas (aussi) du ressort de la Région ?
