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Eau : que choisiront-ils ?

Eau : que choisiront-ils ?

Dans treize communes de la métropole orléanaise, les contrats de délégation de service public de l’eau arriveront à échéance en décembre 2023. Les élus métropolitains choisiront mi-juillet d’harmoniser, ou non, le service de l’eau potable sur le territoire de l’agglomération.
Gaëla Messerli
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Quelle sera l’organisation du service de l’eau potable dans la métropole orléanaise dans les années qui viennent ? Régie ou délégation de service public ? En totalité ou partiellement ? Ce sont les questions fondamentales auxquelles devront répondre les élus métropolitains d’ici quelques mois. Même si la mouture finale de ce choix doit passer par un vote du conseil, en juillet prochain, Clémentine Cailleteau-Crucy, conseillère métropolitaine déléguée à l’eau potable, et Christian Fromentin, vice-président délégué à l’assainissement et aux eaux pluviales, estiment « que l’on se dirige vers une mixité dans l’organisation ». Préservation de la qualité de la ressource en eau et production de celle-ci garantie à l’horizon 2040, tarification mais aussi « service au plus près des usagers » feront partie du cahier des charges. On imagine cependant assez difficilement une commune comme Saran basculer en délégation de service public avec un « marchand d’eau »…

Conserver une eau de qualité

Côté ressource, le dernier rapport sur l’eau potable, daté de 2020, faisait état, sur les 22 communes de la métropole, d’une seule non-conformité physico-chimique à Orléans, de cinq à La Chapelle-Saint-Mesmin et d’aucune anomalie sur le plan microbiologique. « Nous visons la conformité et la sécurisation de la ressource en eau avant le confort », indique d’ailleurs Clémentine Cailleteau-Crucy, répondant à la question sur les caractéristiques de l’eau, assez calcaire, dans la métropole orléanaise. Ce point ne sera donc pas la priorité, même si une usine de décarbonatation est depuis décembre en service à Saint-Jean-de-Braye (voir ci-contre). En matière de protection des captages, convient l’élue, « il y a un gros travail à mener qui ne se limite pas aux frontières de la métropole mais concernent aussi les communes voisines ». Pour conserver une eau de qualité, « certains forages vont devoir être abandonnés ou redimensionnés ». Le nord-ouest du territoire est plus concerné : « Saran a délocalisé, il y a plusieurs années, ses forages en forêt d’Orléans et Ingré a construit deux unités de dénitrification. Saint-Jean-de-la-Ruelle a fait le choix de se raccorder à Orléans. Ormes et La Chapelle utilisent deux sources d’eau additionnées, mais ce système atteint ses limites. Il y a quelques non-conformités, c’est un signe de préoccupation. À terme, il faudra prendre des décisions. » La Métropole présente un avantage en matière de sécurisation de l’accès à l’eau à travers un principe de solidarité, reconnaît Christian Fromentin, élu métropolitain qui fait également partie de la majorité municipale communiste à Saran. Il est également à noter qu’un plan de rénovation des châteaux d’eau existe. « Le réservoir de Semoy est en ce moment concerné », assurent les élus. Un plan d’investissement doit être, d’une manière générale, défini au 1er janvier 2024.

Au niveau des usagers, Françoise Pilard, la présidente de l’association UFC-Que Choisir Orléans, estime qu’une régie publique « paraît plus démocratique et transparente. Il a été constaté, en général, que les coûts sont moins élevés qu’un prestataire. Mais c’est un choix politique ». Celle-ci n’oublie pas la protection des captages et ajoute que le choix métropolitain doit être fait « de manière sécurisée ». 

Des usagers mobilisés 

Président du collectif Eau Secours 45, Éric Vidal défend l’idée d’une régie publique « globale », mais souligne qu’« il reste peu de temps avant une éventuelle mise en place. On risque probablement de rester sur une gestion mixte, qui n’est pas un fonctionnement équilibré. 13 communes sont aujourd’hui gérées de manière privée et neuf sont en régie… et il n’y aucune régie complète ! La production du captage jusqu’au site de distribution est ainsi confiée à Véolia pour les neuf villes en régie… ». Éric Vidal déplore le manque de débat public avec les citoyens : « Avec une gestion entièrement publique, il ne peut pas y avoir de bénéfices et il y a une association des citoyens à la gouvernance ; cela est valable aussi pour l’assainissement. Quand on voit le coût des stations d’épuration de La Source et de l’île Arrault, on constate d’ailleurs qu’on a longtemps eu l’assainissement le plus cher de France ! » Résultat des courses cet été.

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