|
|
|
Les métiers du social recrutent…

Les métiers du social recrutent…

Les assistants de services sociaux et d’éducateurs spécialisés manquent dans le Loiret. Les carrières du secteur social, en forte tension, offrent pourtant la possibilité d’exercer des métiers « qui ont du sens », selon la formule consacrée.
Gaëla Messerli
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

En janvier dernier, le baromètre réalisé par le FEHAP et Nexam*, qui vise à évaluer les besoins de recrutement dans le secteur sanitaire, social et médico-social non lucratif, faisait état, au niveau national, de 4 300 postes à pourvoir dans les structures sondées. Ce baromètre estimait aussi 30 000 postes à combler dans l’ensemble des réseaux. 5 300 départs, dont 2 650 démissions ou ruptures conventionnelles, étaient également observés. 

Ce manque criant se traduit notamment, au niveau du Loiret, par la mise en place d’une bourse spécifique du Département, collectivité compétente dans le secteur de l’aide et de l’accompagnement social (elle gère notamment le versement du RSA). Mais pourquoi de telles difficultés d’embauche ? « Bien que les métiers du social, en lien avec l’humain, soient riches de sens, les professionnels de ce secteur ont dû continuer à travailler pendant les confinements, rappelle Aurélia Dareau, responsable du pôle développement et territoires de l’ERTS, École Régionale du Travail Social basée à Olivet. L’obligation du pass vaccinal a également pesé, tout comme les mesures du Ségur de la santé, qui n’ont pas été les mêmes dans le privé que dans le public, de sorte que certains professionnels ont donc choisi de changer de vie. » Responsable du service « emploi » au Département du Loiret, Aurélie Chaintron fait quant à elle le constat que « les carrières sont aujourd’hui moins longues dans ces métiers ». Pourtant, les besoins ne semblent pas diminuer : le Département ayant revu ses politiques sociales avec une diminution du nombre de dossiers suivis par agent, il doit créer de nouveaux postes. 

Une école à Olivet 

Pour se former à ces métiers du social, il existe en région Centre-Val de Loire deux écoles, dont l’une, l’ERTS, est donc basée à Olivet. Pour Aurélia Dareau, la responsable de son pôle développement et territoires, de réelles possibilités de parcours existent pour les professionnels. « Nous accueillons des personnes avec ou sans qualification, qui passent un diplôme ou valident une formation, poursuivent ensuite leurs études ou les reprennent plus tard, poursuit Aurélie Dareau. Nous avons des personnes qui ont commencé avec un diplôme d’accompagnement éducatif et social et qui sont aujourd’hui dirigeants d’une structure. » Cet exemple ne semble pas être un cas isolé. « La validation d’acquis de l’expérience a permis à une personne qui était assistant social à l’étranger de devenir chef de service. » Pour accéder à ces métiers, il existe plusieurs portes d’entrée, notamment l’apprentissage ou la reconversion. Et pour ceux qui se poseraient des questions et ne sauraient pas comment rédiger leur dossier de motivation, il existe même une prépa flash de douze heures (156 €) aux métiers du social. 

* Deux organisations représentatives des employeurs associatifs dans les domaines du soin, du médico-social et du travail social. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire