Rentrée

Si le fond de l’air reste agréable et les shorts toujours d’actualité, il n’y a pas de doutes : la rentrée nous est tombée sur la tête comme la vérole sur le bas-clergé. Et visiblement, les embruns n’ont pas rafraîchi les idées de touts les bons samaritains : à Orléans, les affrontements de la dernière campagne électorale et de l’ubuesque conseil métropolitain de juillet ont semé des petits. Après avoir été mis en pause au mois d’août pour cause de congés annuels, les persiflages reviennent par la petite porte, celle des cancans ou des coups de fil en soirée. Jeudi dernier, le petit monde médiatico-politique local a d’ailleurs été tout secoué par une conversation téléphonique matinale ayant concerné un journaliste de Radio-Campus et un membre du cabinet du maire. Personne n’en aurait jamais entendu parler si cet échange entre ex-confrères n’avait pris un tour orageux et que, dans la foulée, le premier n’avait accusé le second d’avoir fait pression sur le contenu de son émission, tandis que le second assurait, après coup, que l’objectif initial de son appel était seulement d’avoir une conversation d’apaisement. Cette partie de manivelles, au départ privée, s’est pourtant immiscée dans l’espace public, à tel point qu’elle est presque devenue une affaire d’État sur la place de l’Étape : un ancien candidat aux élections municipales a ainsi réagi sur son compte Facebook en affirmant que « le style Grouard déteignait sur ses conseillers » (sic), tandis qu’un mouvement politique – La France Insoumise – publiait lundi un communiqué pour dire « non aux pressions et intimidations à l’égard des journalistes ».