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Reconquête à la conquête de la droite

Reconquête à la conquête de la droite

Suite à la déclaration de candidature à la présidentielle d’Éric Zemmour et la création de son parti Reconquête, des antennes locales poussent déjà dans le pays, et notamment dans le Loiret, où ses responsables appellent très clairement du pied les électeurs RN et LR.
Benjamin Vasset
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Annoncé en début de semaine dernière à la suite du meeting de Villepinte, le parti d’Éric Zemmour fait logiquement des petits dans les territoires. Jeudi dernier, dans le Loir-et-Cher puis dans le Loiret, Jean-Yves Narquin, porte-parole régional de Reconquête, a fait la tournée des popotes pour officialiser la nouvelle. À Orléans, il était entouré d’Eva Berroyer, référente régionale du mouvement Génération Z, et de Valentin Blelly, coordinateur départemental de la nouvelle structure. Au moment de cette présentation, ce dernier faisait pourtant toujours partie des Républicains. Être en dedans et en dehors, pourtant, cela ne devrait pas être possible : c’est ce qu’avait d’ailleurs déclaré la semaine dernière le président de la fédé LR, Serge Grouard, à propos de Guillaume Peltier, fraîchement démis de son poste de vice-président des Républicains pour avoir dit un peu trop fort tout le bien qu’il pensait d’Éric Zemmour. Mais visiblement, il y a des conclusions à géométrie variable au sein des Républicains.

Siphonner la droite

Valentin Blelly est donc la nouvelle cheville ouvrière de Reconquête dans le département. Il va mettre à profit ses réseaux développés auparavant au Front national, puis chez Les Républicains, pour recruter de bonnes volontés. Mais si on écoute les premiers relais d’Éric Zemmour dans le Loiret, celles-ci viendraient déjà d’elles-mêmes : quatre jours après le lancement public de Reconquête, Valentin Blelly évoquait le nombre de de 33 000 adhésions en France et de 300 dans le Loiret. « Même Nicolas Sarkozy n’avait pas créé autant d’engouements à droite », comparait Jean-Yves Narquin, pointant également les « 22 000 adhérents à jour de cotisation » du Rassemblement national. « La vérité, continuait-il, c’est que Marine Le Pen serait aujourd’hui incapable de faire un Villepinte, parce qu’elle a 25 M€ de dettes au-dessus de la tête. Aujourd’hui, le RN est exsangue ; son siège, c’est le désert des Tartares. À tel point que je me demande même comment Marine Le Pen va faire campagne… » Non content de rhabiller le Rassemblement national pour l’hiver et le printemps, Jean-Yves Narquin a voulu parler aux sympathisants ciottistes des LR : « Éric Zemmour a un positionnement central, entre les LR et le RN. Il est le candidat qui permettra de surmonter les divisions de la droite. » En local, les Zemmouriens évitent cependant d’en appeler à Guillaume Peltier ; un sujet qu’ils refourguent volontiers à Paris. Dans le Loiret, ils affirment qu’ils livreront publiquement, en janvier, des noms d’anciens élus RN et LR qui vont soutenir Éric Zemmour. Concernant les parrainages, pas plus de révélations croustillantes : si Reconquête affirme avoir déjà recueilli, au niveau national, un peu plus de 300 promesses, il ne souhaite pas officiellement communiquer sur leur nombre et les identités des signataires dans le Loiret. Quant aux futures législatives, elles se préparent déjà, avec notamment, à la manette, l’ancien député FN et ex-secrétaire départemental du RPR du Nord, Bruno Chauvierre. Aucun nom n’est pour l’instant lancé, mais on peut quand même supposer qu’un cadre comme Valentin Blelly pourrait s’engager dans la sixième circonscription, où il était délégué LR durant ces derniers mois.

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