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Leena Noux : une fille en nord
Portrait

Leena Noux : une fille en nord

C’est en 2009, à Helsinki, que la vie de cette artiste finlandaise bascule, lorsqu’elle rencontre son futur mari, qu’elle suit ensuite à Orléans. Depuis, dans son atelier du centre-ville, Leena s’est entièrement consacrée à la peinture. 
Ambre Blanes
15 / 04 / 1970 : naissance en Finlande
2011 : arrivée à Orléans
2020 : fêtera ses 50 ans et le déconfinement à son atelier, 2 bis rue Pothier

Leena Nousiainen écoute son cœur et rêve sa vie en couleurs depuis toujours. Comme beaucoup d’enfants, elle fut très intéressée par le dessin, au point de demander à ses proches de nouveaux feutres et du papier pour les fêtes de Noël et d’anniversaire. À 6 ans, sa mère reçut en cadeau un beau livre sur Edvard Munch. Des années plus tard, Leena s’en souvient parfaitement : « très vite, c’est devenu mon livre. Il a déclenché chez moi l’envie de devenir peintre ».

Guidée par un professeur qui s’intéressait aux beaux-arts et grâce auquel elle apprit de nombreuses techniques, Leena intégra alors un club de dessin et peinture, une activité qu’elle poursuivit jusqu’au lycée, à raison de 18 h par semaine, et durant ses études à Helsinki. Mais la capitale finlandaise coûte cher : du coup, elle travailla, en parallèle de sa création, en tant que vendeuse, maquilleuse ou libraire. Le soir elle bossait ; le reste du temps elle peignait pour profiter de la lumière du jour.

« L’arrivée à orléans a été très difficile… »

Puis l’amour a déboulé dans le décor en la personne d’Alex, originaire de Picardie. Ils vécurent ensemble un peu plus de deux ans, avant qu’Alex ne trouve un poste dans le Loiret. « Nous habitions à Helsinki dans le centre-ville, dans un appartement proche du Palais présidentiel, avec des transports publics accessibles 24 h/24. L’arrivée à Orléans, au milieu de l’été, a été très difficile : il n’y avait personne et tout était fermé ! J’en ai profité pour découvrir la ville en vélo, tout seule », raconte Leena, qui prit des cours de français, à Ormes, grâce à l’association Familles Rurales. Du fait de la barrière de la langue, ne pouvant alors exercer un travail à Orléans, elle choisit donc plutôt de créer son entreprise et son site web (autrefois un blog en finnois). Pendant cinq ans, elle installa aussi son atelier dans les locaux de l’association Couleur 136, avant de trouver rue Pothier, en mai 2019, un appartement spacieux et lumineux dans lequel elle donne aujourd’hui libre cours à son talent. D’Orléans, Leena et son époux apprécient la rue de Bourgogne, où ils se rendent régulièrement au restaurant : c’est même devenu une partie de leur rituel de week-end. Ils vont aussi de Saint-Jean-de-Braye jusqu’au centre-ville en longeant les bords de Loire à pied, déjeunent, puis font le chemin inverse. Espérons d’ailleurs que le mois de juin leur permette de reprendre cette habitude, si inspirante pour la peintre…

Au sujet de son art, Leena concède  ainsi : « j’ai toujours été plus coloriste qu’autre chose, c’est la couleur qui provoque une émotion. Selon la saison, je suis attirée par des couleurs en particulier. Ce sont des cycles intuitifs ». La peintre vend ses créations en ligne, notamment grâce au portfolio qu’elle a créé il y a six ans sur le site Saatchi Art Gallery, et via lequel elle expédie ses œuvres vers les États-Unis. Elle fait également partie du Conseil des Artistes Orléanais, très actif en local, qui réunit de nombreux taelnts. Ainsi a-t-elle pu très vite se constituer un réseau et mettre un pied dans l’événementiel local, comme les portes ouvertes des ateliers d’artistes.

C’est ouvert !

Au quotidien, Leena commence sa journée par une exposition virtuelle privée : elle s’abreuve d’images inspirantes sur Instagram en buvant deux grandes tasses de café. Elle y guette la couleur, y admire le travail de céramistes dont le rapport à la matière lui « donne envie de mettre les mains dedans ». Une fois à l’atelier, elle lave ses outils, ses éponges et ses grands pinceaux, puis constate le travail fait la veille – elle peint toujours deux ou trois toiles à la fois – puis choisit laquelle continuer. Les gens s’amusent de la voir œuvrer à quatre pattes, chaussée de genouillères. « C’est plus facile pour moi, explique-t-elle, je peux travailler avec de la peinture très liquide, balancer de l’eau sur la toile sans qu’elle coule et, de cette façon, l’étaler facilement ». Elle-même très active sur les réseaux sociaux, elle prend beaucoup de photos, très utiles pour compacter l’image de ses grandes toiles, qu’elle poste avant de rentrer chez elle. Son atelier se visite : si les rideaux sont ouverts, il suffit de toquer à la fenêtre !

3 réponses

  1. Bravo Leena, dès la découverte de ton travail à une exposition à St Jean le Blanc J’ ai voulu t’exposer à Cerdon lors de ART GENS…raté pour cette année mais je compte sur toi pour avril 2021 ! Félicitations !

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