|
|
Orléans : la police municipale dotée de nouveaux pouvoirs pour lutter contre l’ivresse publique manifeste

Orléans : la police municipale dotée de nouveaux pouvoirs pour lutter contre l’ivresse publique manifeste

Aux beaux jours, les forces de l’ordre traitent en moyenne un cas d’ivresse publique manifeste tous les trois jours à Orléans. Depuis ce début d’année, la police municipale a désormais plus de latitude pour s’occuper des individus ayant abusé du jaja.
G.M
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

La présence de « viande saoule » dans les rues d’Orléans, le soir, n’est pas à proprement parler une nouveauté. Cette réalité est toujours visible en centre-ville, plutôt en fin de semaine, et à la belle période en milieu de soirée. « La police municipale prend en charge près de 120 ivresses publiques manifestes par an, explique Florent Montillot, premier adjoint au maire en charge à la sécurité. Cela correspond à des personnes qui sont dangereuses pour elles-mêmes mais aussi pour les autres. Aux beaux jours, nous traitons un peu plus de deux cas par semaine, qui doivent être vus par un médecin afin de prévenir un éventuel coma éthylique. » Pour éviter aux policiers d’attendre plusieurs heures aux urgences du Centre Hospitalier Régional et engorger encore un peu plus ces dernières, la mairie d’Orléans et la Direction Départementale de la Sécurité Publique du Loiret avaient, déjà, il y a quelques années, mis en place une convention qui permettait rapidement l’intervention d’un praticien de SOS Médecins. « Cette convention a un véritable intérêt en termes de salubrité comme de sécurité publique », estime d’ailleurs Thierry Guiguet-Doron, DDSP du Loiret.

Ce document a été renouvelé il y a deux semaines, avec une petite nouveauté cependant : la police municipale n’a désormais plus besoin de donner son feu vert pour contacter SOS Médecins, dont le rôle consiste à évaluer la nécessité ou non d’un transfert aux urgences du CHRO. « Cette évolution permet une fluidification dans le traitement des ivresses manifestes », pense Franck Boulanjon, directeur de cabinet de la Préfète du Loiret, puisque cette nouvelle version de la convention délègue encore plus leur traitement à la police municipale, ce qui fait paraît-il d’Orléans une ville-pilote, quand bien même l’examen clinique et la cellule de dégrisement restent bien rue du Faubourg Saint-Jean, dans l’enceinte de la Police nationale.

Buveur payeur

Rappelons que lorsqu’un poivrot est pris en état d’ivresse publique manifeste, la consultation d’un médecin n’est cependant pas gratuite, tout comme le déplacement des agents : tout cela coûterait même près de 10 000 € par an. La Ville d’Orléans continue donc, depuis 2017, d’adresser la facture de cette prise aux charges aux personnes ivres qui ont bénéficié de ce transport (à l’époque, la décision avait été contestée par l’opposition municipale au tribunal administratif d’Orléans, qui avait annulé cette facturation, mais la Cour d’appel de Nantes avait donné raison à la Ville, ndlr). Actuellement, le séjour en cellule de dégrisement, escorté par la municipale orléanaise, coûte 130 €. En plus, bien sûr, de l’amende de 150 € pour ivresse manifeste sur la voie publique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire
Événements de la semaine
10
Mar
#
À 20h30
10
Mar
#
De 14h à 21h vendredi, de 10h à 20h samedi, 10h à 19h dimanche
10
Mar
#
À 11h et 14h30 vendredi (scolaires), à 16h samedi
3
Mar
#
À 22h le vendredi, à 20h le samedi
3
Mar
#
À 20h30
ARTICLES RÉCENTS

Signaler un commentaire