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Santé : un pass « historique »

Santé : un pass « historique »

Élus locaux et journalistes se sont déplacés en nombre, lundi, sur le campus de l’université pour accueillir les 105 premiers étudiants orléanais de PASS, sorte de première année d’études de médecine attendue comme le Messie dans la capitale de région. D’ici huit ans, ces étudiants vous soigneront peut-être…
Gaëla Messerli
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C’est une journée symbolique, un moment historique », ont rappelé ce lundi François Bonneau, président de la Région Centre-Val de Loire, et Florent Montillot, maire-adjoint d’Orléans en charge de la santé, à l’occasion de la rentrée des 105 premiers étudiants admis en PASS – communé –ment présentée comme la première année d’études de médecine- à Orléans. Les élus ont rappelé la genèse de cette « « faculté de Médecine » » à Orléans, obtenue « contre vents et marées », au printemps dernier, au bout de 40 ans de discussions, grâce à un front commun des élus et à la décision du Premier ministre, Jean Castex. Pour saluer l’intervention de l’ancien locataire de Matignon, Florent Montillot a d’ailleurs évoqué que l’on puisse donner son nom à la faculté de Médecine orléanaise…

Des tuteurs à Orléans 

Concrètement, lundi, la grosse centaine d’étudiants en PASS ont pris place dans l’amphithéâtre Révigny de l’UFR de Droit-éco-gestion. « Nous avons reçu 1 647 demandes, a rappelé Éric Blond, le président de l’université d’Orléans. Pour les places en Licence Accès Santé (LAS), il y en avait 355 et toutes ont également été prises. » Ces nouveaux étudiants viennent majoritairement du Loiret (65) puis de l’Eure-et-Loir ; 12 seulement ne sont pas issus de la région. Cette première promotion compte également 58 filles et 47 garçons, ainsi que 33 % de boursiers. Sur le plan pratique, ces étudiants orléanais suivront dans l’amphi Révigny « les mêmes capsules vidéo » qu’à Tours (avec 24 h de décalage par rapport au cours en présentiel à Tours, ndlr), mais les travaux pratiques auront lieu dans des salles en présentiel. Si, pour le lancement de cette première année, les enseignants sont tourangeaux, l’année suivante se prépare et l’université d’Orléans fait savoir qu’elle fait partie des universités françaises qui recrutent le plus de Professeurs des Universités-Praticiens Hospitaliers (PUPH). À terme, la « faculté de Médecine » orléanaise, qui pourra compter sur cette appellation à partir de 2025, devrait compter 2 000 étudiants. En attendant, les pionniers de l’an 2022 ne sont pas lâchés dans la nature et bénéficieront d’un tutorat : des étudiants de kiné d’Orléans, qui ont été formés à Tours via l’association Tuto Santé, se chargeront de les épauler. « Ce tutorat est reconnu au niveau national par un agrément or, validé par des professeurs », insiste la responsable de la formation à Tours. Une première session a déjà été mise en place à la fin des vacances, en visio mais aussi en présentiel. « La Région a pris en charge financièrement le transport des étudiants orléanais et le CROUS a proposé des logements, payés par l’université d’Orléans », précise Éric Blond. « Le tutorat consiste en des exercices deux fois par semaine pour s’entraîner en lien avec les cours », explique Ainhoa Garcia, chargée de mission tutorat et étudiante en L3 de kiné. Parmi les petits nouveaux à avoir testé ce concept en ligne cet été, nous avons pu croiser Dorian, un Orléanais de 17 ans, bien content de ne pas devoir aller à Tours et déjà concentré sur sa première année d’études. Tous nos vœux de réussite !

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