C’est une association nationale qui compte 230 antennes sur toute la France dont une créée en Touraine depuis un an. Elle est présidée localement par Laurent Lissy, maître artisan verrier de Sainte-Maure-de-Touraine élu à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Le trésorier en est Édouard de Germay, médecin et ancien adjoint de Christophe Bouchet à la mairie de Tours. Tout ça pour dire que L’Outil en main est entre de bonnes… mains ! Des mains expertes comme celles des artisans qui viennent prêter… main-forte pour encadrer les jeunes curieux de découvrir ces activités manuelles. « Notre vocation est d’abord la transmission, explique le président. C’est pour cela que nous faisons appel à des artisans à la retraite qui viennent partager leurs compétences mais aussi souvent leur passion pour leur métier avec les plus jeunes. Après, si cela peut allumer une étincelle chez les enfants et susciter une vocation, l’envie de faire tel ou tel métier, ça sera du bonus… »
La transmission inter-génération
Le principe proposé par L’Outil en main est simple : il s’agit de proposer aux jeunes de 9 à 14 ans des ateliers de découverte, d’initiation à différents métiers encadrés par des professionnels à la retraite. « Le mode de fonctionnement est le même que pour un club de sport ou une association culturelle, explique le trésorier Édouard de Germay. Les enfants cotisent pour adhérer, mais au lieu d’aller faire une activité physique ou artistique le mercredi après-midi, ils viennent faire des ateliers pratiques encadrés par des professionnels compétents. »
Lors d’une journée de démonstration, qui s’est déroulée le premier jour des vacances de la Toussaint dans les locaux du CFA des Compagnons du Devoir à Tours-Nord, étaient ainsi proposés quatre ateliers dans quatre métiers différents : la coiffure, la cuisine, la taille de pierre et l’activité de couvreur. Particularité du fonctionnement : les enfants doivent participer à tous les ateliers, ils ne peuvent pas choisir que la seule activité qui a leur préférence. « Le principe c’est bien de découvrir l’ensemble des métiers proposés au fil des mercredis, précise Édouard de Germay. Nous espérons en proposer une trentaine quand nous aurons atteint notre vitesse de croisière, mais nous devons pour cela réunir suffisamment d’artisans, idéalement quatre par métier, pour qu’ils puissent assurer à tour de rôle les ateliers au rythme d’un mercredi sur quatre ».
L’association doit disposer de son propre local à la rentrée prochaine pour y accueillir les enfants dans un vaste lieu, adapté et bien équipé afin de pratiquer les différents métiers qu’elle entend proposer.