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Avant d’acheter, quoi vérifier ?
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Avant d’acheter, quoi vérifier ?

Avant d’acheter, quoi vérifier ?

Lors des visites que vous effectuez pour acheter une maison individuelle, à moins d’être un professionnel « tout corps d’état », il est bien compliqué de repérer rapidement les signes de faiblesse du bien ou de (se) poser les bonnes questions. Avant de s’emballer et de faire appel à l’ami spécialiste (qui pourrait vite se lasser…), voici quelques éléments à vérifier soi-même lors de vos visites.
Laurence Boléat
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 Assainissement : tout à l’égout ou fosse septique ? 

Si vous visitez une maison en tout à l’égout, vérifiez d’abord s’il existe une pompe de relevage. Parfois, la pente du terrain n’est pas suffisante, ou la sortie des eaux usées ou chargées se situe au-dessous de l’exutoire : il faut donc les propulser. Une pompe de relevage changée par un professionnel peut atteindre plusieurs centaines d’euros, voire quelques milliers, et se change environ tous les dix ans. Il faut aussi l’entretenir avec soin. À prévoir dans le budget, donc… Dans le cas d’une fosse septique, un diagnostic précisant les travaux à réaliser est fourni, ce qui simplifie les démarches. Il s’agit donc de les faire chiffrer sur la base de ce document. Si elle n’est plus du tout aux normes, l’installation d’une fosse septique toutes eaux coûte environ 10 000 € pour une maison avec trois chambres, soit pour quatre ou cinq habitants toute l’année. Si le propriétaire n’effectue pas les travaux avant la vente, vous disposez d’un an pour les réaliser, et cela est obligatoire.

 Vide sanitaire, terre-plein  ou sous-sol ?

Démarré il y a quelques années, le match « vide sanitaire / terre-plein » n’est toujours pas arbitré. Certains considèrent que laisser un vide entre la terre et son plancher garantit la meilleure isolation possible contre l’humidité du sol ; d’autres pensent au contraire que cela n’a plus lieu d’être compte tenu de l’utilisation du béton, des isolants et des systèmes d’étanchéité modernes. Sur des maisons récentes, ce serait même source de problèmes… Conclusion : tout le monde a raison, et tout dépend de l’âge de la maison. Pour trancher, fiez-vous à votre nez. Si cela sent l’humidité, il y a de fortes chances que l’eau remonte par capillarité dans les sols ou que les murs présentent des infiltrations. Parfois, vous pouvez aussi tomber sur un sous-sol total bien drainé, imperméabilisé et ventilé, et ça, c’est plutôt un bon point… Évidemment, si vous achetez une vieille ferme en Sologne, n’espérez pas trouver un air bien sec à l’intérieur…

 Toiture, charpentes :  attention dépenses ! 

Ces deux postes constituent une charge financière très lourde, donc l’objet d’inquiétudes légitimes. Voici quelques trucs qui peuvent vous alerter : sur la toiture, une absence d’uniformité de la couleur des tuiles, avec des taches ou de la mousse, et une impression visuelle « d’effet crépi », râpé et peu lisse, peut indiquer une porosité des tuiles. Des tuiles désordonnées, mal alignées, ou qui « baillent » indiquent peut-être un sérieux problème en-dessous. Au niveau des raccords, arêtes, entourage de cheminée, faîtage, si vous apercevez des fissures, il faut pousser l’investigation. Vérifiez aussi que la zinguerie n’est pas trop rouillée et que les gouttières, souvent remplies de feuilles, brindilles et de mousse, ne menacent pas de s’écrouler. Si vous avez accès aux combles, des taches de blanc sur la charpente peuvent indiquer des champignons, tout comme de petits trous sur du bois devenu jaune peuvent être l’œuvre d’insectes. Sur les liteaux – les pièces de bois de petite section qui supportent les tuiles –, examinez l’état : un liteau trop sec et fin, susceptible de se casser avec une simple pression des doigts, n’est évidemment pas bon signe. Remarquez aussi les morceaux de bois dans la charpente qui s’écartent des autres, alors qu’ils sont censés être collés l’un à l’autre. 

Fissures, diagnostics : ouvrez l’œil, et le bon !

Un ravalement tout neuf peut masquer des fissures, du tissu tendu sur les murs aussi. Sur sol argileux, un excès de sécheresse ou de pluie peut faire bouger les fondations. Des fenêtres qui ferment mal sont parfois symptomatiques d’un bâti qui bouge. Attention, il ne s’agit pas de s’affoler au moindre fendillement, et la mairie vous renseignera si un état de catastrophe naturelle a été déclaré dans la zone. Quant aux diagnostics, cela paraît évident, mais ils sont obligatoires et délivrent une foule de renseignements, à condition de les lire en détails ! Termites, plomb, amiante… et surtout états des installations d’électricité et de gaz sont autant d’informations que vous trouverez dans ces documents.

PLU, environnement : un tour en mairie s’impose…

Cela paraît également évident, mais même les plus aguerris peuvent passer à côté du pépin qui changera leur cadre de vie à peine installé. Il est donc important, surtout en zones rurales, de consulter le PLU (Plan Local d’Urbanisme) d’une commune, qui détermine les règles d’usage des sols et des constructions dans chaque secteur. Divisé en différentes zones (naturelles, agricoles, urbaines ou à urbaniser), ce précieux document vous informera, par exemple, si la jolie vue de votre future terrasse ne sera pas, un jour ou l’autre, obstruée par un vilain bâtiment tout gris, car située à côté d’un terrain destiné à recevoir les entreprises industrielles ou artisanales. Plus prosaïquement, le PLU vous informe aussi de la hauteur autorisée des bâtiments. En effet, quid de vos apéros au soleil si le voisin qui vient de déposer un permis va construire un immeuble de plusieurs étages côté ouest… ? En outre, s’il est souvent impossible de balayer tout l’environnement autour d’un bien, en particulier pour des questions d’accès, faire un tour sur Google Maps n’est pas du luxe : il permet de repérer, bien caché derrière la forêt toute proche, un élevage industriel source de nuisances ou un tronçon de chemin de fer derrière les arbres, invisible depuis sa fenêtre, qui charrie des wagons de marchandises…

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