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Deux confinements qui furent violents

Deux confinements qui furent violents

Cette année, 3 025 plaintes ont, à ce jour, été déposés pour des faits dont des femmes sont victimes dans le Loiret*. Les associations indiquent que les deux épisodes de confinement ont fait augmenter ces chiffres. Mais les signalements semblent, dans le même temps, s’être aussi accrus.
Gaëla Messerli
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En 2019, 3 141 dépôts de plainte pour des faits de violences envers des femmes avaient été enregistrés par la Préfecture du Loiret, contre 2 945 en 2018. Début décembre, elles s’élevaient à 3 025 pour l’année 2020 dans le département. « Il y a eu une augmentation par rapport à 2019, mais pas non plus une explosion avec le confinement comme au niveau national », estime Hélène Thibaud, la directrice de l’association Aide aux victimes du Loiret (AVL), agréée par le Ministère de la Justice. D’ailleurs, pendant le premier confinement, dans les services de police et gendarmerie, l’activité a tourné essentiellement autour des violences intrafamiliales. » Cependant, preuve d’une recrudescence durant le ralentissement du pays, l’association a suivi 95 victimes de début janvier à la mi-mars, contre 265 du 17 mars au 30 juin. Pour le deuxième confinement, 113 victimes au sein du couple ont été accueillies en novembre.

Dans tous les milieux

Au niveau du Parquet d’Orléans, on confirme la tendance à la hausse des faits de violences commises envers les femmes, ainsi que leur signalement pendant le premier et le second confinement. L’augmentation de ces faits s’explique par les conditions-mêmes des confinements. Au printemps, « les situations étaient plus détériorées, car il y avait les enfants au domicile, une cohabitation 24/24h et beaucoup de chômage partiel, détaille Hélène Thibaud. Il y a eu aussi une augmentation de la consommation d’alcool. » Selon le Parquet, la hausse des signalements de ces violences s’explique, quant à elle, par « une libération de la parole des victimes » et « une dénonciation accrue des situations par le voisinage, davantage présent sur ces périodes. » On peut aussi y voir le résultat des campagnes de communication mises en place par les pouvoirs publics et l’augmentation des dispositifs de prévention. Preuve, d’ailleurs, que la parole se libère : en 2019, sur 1 855 victimes reçues par l’association AVL, 383 relevaient de violences au sein du couple ou ex-couple. Au 13 novembre 2020, sur les 1 534 victimes reçues par l’association, 649 concernaient des violences au sein du couple.

Parmi les phénomènes observés par Hélène Thibaud, il y a en 2020 – montre que les temps changent… – une augmentation des signalements de viols au sein du couple. Dans le Loiret (zone police) : 36 contre 18. Pour l’élue orléanaise Régine Bréant, adjointe aux solidarités, il faut continuer à briser les tabous et le silence : « les violences faites aux femmes existent dans tous les milieux. »

*Violences intrafamiliales mais aussi dans l’espace public.

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