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Guinguettes : entre ombre et soleil

Guinguettes : entre ombre et soleil

Tandis que les rayons du soleil n’étaient pas forcément au rendez-vous, les Orléanais ont pourtant semblé nombreux à réinvestir les guinguettes, lieux incontournables des soirées ligériennes. Si le port du masque obligatoire (excepté à table) et le fait d’être assis n'ont pas visiblement découragé le chaland, quel est, en cette fin de saison, le son de cloche côté organisateurs ?
A.B
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Avant de dresser le bilan à visage découvert de la saison estivale des guinguettes éphémères des bords de Loire, on a d’abord pu remarquer, cet été, que le claquage de bise avait été remplacé par le « cognage » de coude. Les gobelets en plastique étaient aussi moins souvent retournés à la consigne qu’auparavant, les groupes étaient à l’écart les uns des autres. Mais difficile pour autant, en tant que client, d’estimer si la reprise avait été prospère ou non pour les gérants.

Ceux-ci offrent des sons de cloche variés. Côté nord, La Sardine a rouvert le 10 juin et fermera le 13 septembre. Elle n’a, durant ce laps de temps, pu programmer que trois concerts au total. Les soirées DJ et concerts n’ont pas eu lieu du fait de l’interdiction des concerts debout et de l’impossibilité de respecter la distanciation physique. À défaut, celle-ci a pu être respectée à table, mais le taux d’occupation a été divisé par deux ou trois. L’espace a été réaménagé avec un sens de circulation pour commander au bar. Le gérant, Samuel Crombeke, estime la baisse de fréquentation à -50 %. « La Sardine sans concert est vide de substance et pour les clients, c’est frustrant », éclaire-t-il. Aura aussi joué la météo catastrophique de juin. Une saison hivernale paraît difficile à imaginer pour cette guinguette, du fait de sa dépendance au niveau de la Loire sur le ponton. Heureusement, la Ville d’Orléans, qui a autorisé une ouverture plus importante sur les pavés, a maintenu ses subventions pour payer les techniciens et artistes prévus sur la programmation. Vivement donc, l’été prochain, après une saison 2020 en apnée.

Boissons de culture

Côté sud, La Paillote a ouvert le 4 juin et a remballé le 30 août, après une « merveilleuse saison, au point de créer de l’emploi en 2020 », selon  son fondateur, Arnaud Méthivier. Au printemps, l’association Nano Prod a créé les pupitres de Loire sur la bordure du quai en guise de signature, comme un marqueur de lieu donnant un caractère plus prégnant au projet de l’été. Car La Paillotte avait bien pour ambition de proposer non seulement un point boisson, mais aussi d’offrir de la culture quasiment 100 % locale aux citoyens. Cette saison culturelle, entamée par une exposition et qui s’est poursuivie avec l’accueil de spectacles vivants, aura été très riche, avec jusqu’à trois ou quatre événements journaliers. « Nous étions inquiets des restrictions côté nord, craignant que cela nous amène trop de monde au sud, où nous n’étions pas concernés, explique Arnaud Méthivier. Il faut dire que La Paillote ressemble plutôt à une place de village, l’agora du quartier Saint-Marceau ! » Tout s’est bien passé, et la guinguette reprendra du service en hiver, le 19 décembre prochain ! 

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