|
|
Le Hameau Partagé est bien lancé

Le Hameau Partagé est bien lancé

Lancé en 2013, le Hameau Partagé, à Saint-Jean-de-Braye (habitat participatif et inclusif mixant propriétaires, locataires et accession à la propriété) a accueilli ses premiers habitants à l'automne dernier. Malgré la Covid-19, la vie partagée s’y tisse doucement…
Gaëla messerli
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

L’habitat participatif n’est pas une utopie, la preuve : les habitants du Hameau Partagé, à Saint-Jean-de-Braye, ont enfin emménagé fin octobre-début novembre. « Et quelques locataires continuent d’arriver ! », témoigne Lucien Jahier, l’un des pionniers de cette aventure abraysienne. Au-delà de l’emménagement, on ne peut que constater, sur le terrain, les liens qui commencent à se tisser entre les habitants jeunes et moins jeunes du Hameau Partagé. En effet, dans les 35 habitats du lieu (lors de notre venue, il ne restait plus qu’une maison et un T3 disponibles, ndlr) vivent 70 personnes âgées de 4 mois à… 83 ans. « L’une des habitantes attend un bébé pour la fin du mois ; nous allons donc en accueillir un de plus ! », ajoute, sourire aux lèvres, Lucien Jahier.

Particularité de ce projet unique dans la métropole : il fait place à la mixité sociale avec des habitants propriétaires et d’autres locataires via le bailleur France Loire ou Action Logement. Un logement partagé au rez-de-chaussée rassemble aussi quatre habitants – bientôt cinq – avec l’Association des traumatisés crâniens. 

« Je sensibilise mon fils à l’inclusion »

Parmi les habitants, il y a Christiane, la doyenne de 83 ans, arrivée au début de l’aventure. « Je vivais en pavillon à Boigny-sur-Bionne et je n’avais pas envie de vivre en foyer logement, explique cette locataire, heureuse de ne pas être isolée. Pendant le premier confinement, nous nous téléphonions souvent, et nous avions hâte de vivre au Hameau. » Lucien Jahier ajoute : « lors du deuxième confinement, tout le monde était en plein déménagement, et donc personne ne l’a vu passer… » 

Emmanuel, quant à lui, connaissait déjà une forme de vie collective avec la maison intergénérationnelle Mosaïque, d’Habitat et Humanisme. Il a rejoint le projet en 2018, « grâce à une autre habitante de Mosaïque. » Ce jeune locataire apprécie la mixité du Hameau Partagé, où l’on rencontre également Florian, papa de Nolan, 6 ans. En accession à la propriété, il est arrivé ici après une séparation. « Le Hameau Partagé, c’est une atmosphère familiale, relève-t-il. Je trouve que c’est aussi une bonne manière de sensibiliser mon fils à l’inclusion. » Ce n’est d’ailleurs pas Nolan, bien content de retrouver son copain de classe dans le jardin, qui dira
le contraire…

En phase de rodage 

Comme prévu dans le projet, on trouve au Hameau Partagé une chambre d’amis avec une salle de bains qui peut être louée « 15 €, puis 10 € les autres nuits. Elle a déjà été réservée pour Noël et le réveillon ! » Se trouve aussi une buanderie avec des machines à laver qui sont, « pour le moment, de récupération. Avec la cagnotte des lessives, nous pourrons peut-être en acheter une plus grosse pour laver les couettes… », prévoit Lucien Jahier. Alors qu’un séchoir permet également d’étendre son linge, un cellier partagé pour les locataires – et individuel pour les propriétaires –, a pris place au Hameau Partagé. Un élément « bien pratique, car nous n’avons ni cave ni grenier… », précisent les habitants. Le jardin a en outre été aménagé par les occupants, et un atelier permet de rassembler les outils. Un poulailler héberge également deux volatiles. 

Mais l’espace central du Hameau Partagé reste la « Casadou », une salle commune qui doit permettre aux habitants de se réunir ou de réaliser des ateliers. Pour l’heure, une bibliothèque, des jouets et une machine à coudre sont déjà installés, mais un poste ordinateur ainsi qu’une cuisine doivent être posés en février. Lucien Jahier se montre philosophe : « il y a un peu de retard, mais comme on n’a pas le droit de se rassembler… ». Le couvre-feu actuel n’est cependant pas vécu comme une souffrance, car « on peut parler dans les coursives », se réjouissent les habitants, qui ont tout de même réussi, ces derniers jours, à tirer les rois dans le jardin et à installer un sapin de Noël en extérieur. Il n’empêche : le contexte sanitaire reste quelque peu frustrant pour ceux qui espéraient organiser un événement et un atelier commun chaque mois. Impossible, également, de se réunir en assemblée plénière. « Nous restons pour le moment avec la commission de sept personnes que nous avions élues… », indiquent les occupants. 

Un premier bilan positif 

Côté construction, les habitants se disent plutôt satisfaits, « même s’il y a toujours des petits aléas, comme dans toutes les nouvelles constructions… » Parmi les petits désagréments, il y a la chaudière à bois (qui sert au chauffage et à l’eau chaude sanitaire), dont les plaquettes sont restées coincées. Heureusement, une chaudière de secours a été activée. Côté matériaux de construction, seule la salle commune en ossature et isolation bois est restée dans les clous des critères écologiques édictés au départ… Mais les habitants n’ont cependant pas oublié l’aspect environnemental, avec la pose de composteurs collectifs, décidée de manière unanime. 

Pour ce qui est des relations, celles-ci se construisent donc au fur et à mesure, notamment avec les locataires fraîchement arrivés mais pas toujours informés de la philosophie du Hameau Partagé. « Nous restons optimistes, cela viendra plus rapidement que la construction… », tempèrent avec malice les différents protagonistes. D’ailleurs, pour les tâches d’entretien des parties communes, le tableau d’inscriptions des volontaires est rempli à chaque étage. Prochain chantier en vue pour le Hameau Partagé : l’inventaire de l’atelier et la construction d’un meilleur abri pour les poules.

Plus d’infos : Pour suivre la vie du Hameau Partagé à Saint-Jean-de-Braye : www.facebook.com/lehameaupartage/ 

Une réponse

  1. Bonjour
    Je viens juste d apprendre ce projet
    Quel dommage…je vis à st jean braye depuis 1988…rue d ambert et suite divorce en 2013 partie a Bourges jusque 2016
    Revenue sur stj braye en 2020 suite à ma retraite
    Si j avais su qu un tel projet serait en cours sur stj braye….j aurais de suite adhéré pour un logement de en location
    Je suis actuellement à la résidence Mondesir….mais les gens sont chacun chez soi et ce satané Covid n a rien arrangé
    J zurais bien aimé habité au hameau..mais plus de place

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire