La majorité des colistiers de Gérard Bourderiou, qui a fait retirer sa liste pour le deuxième tour des municipales à Fleury-les-Aubrais et empêcher la fusion avec Stéphane Kuzbyt, ont voulu donner leur version des faits lors d’une conférence de presse organisée vendredi dernier. « Nous sommes là pour laver l’honneur de Sophie Loiseau et Laurence Bulteau, qualifiées de meneuses », explique ainsi Olivier Parcollet, troisième de la liste Bourderiou. Outre la volonté de défendre leurs colistières, les colistiers présents ont réaffirmé leur choix : « nous ne sommes pas des moutons de Panurge ! On nous a volé notre deuxième tour ! »
« La seule solution »
Pour eux, le retrait « était la seule solution démocratique ». Même si l’éventualité d’un rapprochement a été évoquée dès le soir du premier tour – où la liste Bourderiou a enregistré un score de 14,28 % –, il n’y a eu aucun contact, selon eux, entre les colistiers et leur tête de liste pour discuter d’une fusion pendant le confinement. Toujours d’après eux, rien ne s’est passé avant le 24 mai, où quelques colistiers seulement ont rencontré Stéphane Kuzbyt. « On a survolé la gouvernance et on nous a présenté un mode d’emploi », estiment les protagonistes, qui ont souhaité une véritable rencontre avec l’ensemble de la liste. Ils indiquent qu’un rendez-vous a été fixé le 26 mai – il fut annulé pour « raisons professionnelles » – puis le 27 mai, où « Stéphane Kuzbyt n’est pas venu ! » Selon eux, Gérard Bourderiou a ensuite appelé ses colistiers individuellement pour les convaincre. « Le 29 mai, nous avons tenté de lui faire entendre raison et que la majorité était contre une fusion. Il est resté campé sur ses positions. » Le 2 juin, une demi-heure « avant le dépôt de la liste, nous avons reçu un mail où la fusion a été décidée ! », s’indignent les « dissidents ».
Malgré ce retrait, l’équipe ne donne pas de consigne de vote pour le deuxième tour, estimant Fleury « privée d’une alternative à la gouvernance actuelle ».