|
|
Vitesse : ça bouge encore 

Vitesse : ça bouge encore 

Le Département du Loiret a choisi de réhausser la vitesse maximale autorisée à 90 km/h sur six routes départementales, soit plus de 150 km. Un choix qui n’a pas fait l’unanimité.
Gaëla Messerli
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp

La majorité départementale a voté la semaine dernière le rehaussement de la vitesse maximale autorisée sur plus de 150 km, portant ainsi à 520 le nombre de kilomètres (re)passés à 90 km/h dans le Loiret, sur les 3 613 km que compte le réseau routier départemental. « C’était une mesure très attendue en milieu rural, a analysé Marc Gaudet, président du Département, qui avait fustigé la généralisation des 80 km/h lors de sa mise en place, en 2018. Lors du vote en assemblée, on a pu voir, dans les débats, une opposition entre le monde rural et le monde urbain, entre ceux qui vivent et travaillent au cœur d’Orléans et ceux qui font des trajets quotidiennement de 50 ou 80 kilomètres. » Le « rapport des 90 km/h » a ainsi été adopté avec 31 votes pour – dont celui des élus communistes – face à neuf votes contre (PS et EELV) et une abstention (PS). Pour rappel, cette augmentation de la vitesse routière est liée à l’assouplissement des 80 km/h dans le cadre de la loi d’orientation des mobilités. Cette compétence est déléguée aux présidents de Département, sous réserve de la validation de la commission départementale de sécurité routière.

Lors de cette délibération votée au Conseil départemental, la proposition a donc porté sur le rétablissement de la vitesse autorisée à 90 sur six routes départementales en dehors des zones d’agglomération, tout en maintenant les zones à 70 km/h qui ont été initiées, notamment sur la tangentielles. Le choix des tronçons routiers impactés par ce réhaussement ne doit rien au hasard, a indiqué Hervé Gaurat, vice-président du Département en charge des mobilités et de l’aménagement.
« L’accidentologie est analysée route par route, insiste l’élu. Ce sont des tronçons dit sécuritaires. Précisons également que 98 % des accidents sont liés à des problèmes de comportements – alcool, stupéfiants, téléphone au volant – et non à la vitesse. » Selon Marc Gaudet, les choix ont été faits avec le recul des dernières années. Mais d’ici deux ou trois ans, la mesure pourrait encore évoluer.

Plus de prévention, aussi

Si le changement de vitesse était la semaine dernière à l’ordre du jour des délibérations départementales, Hervé Gaurat a aussi rappelé que la collectivité n’en oubliait pas les aménagements de ses infrastructures, notamment par le biais des giratoires (voir encadré ci-dessous), mais aussi avec « la mise en place de ’’tourne-à gauche’’. Cela passe également par la réfection des chaussées, notamment en utilisant de nouveaux revêtements qui tiennent compte de la nature de nos sols ». Pour l’élu, la prévention n’est pas non plus oubliée, notamment en matière cyclable, pour les collégiens. « Nous venons justement de renouveler notre partenariat avec le comité départemental de cyclisme, et des interventions sont prévues à destination des élèves de 6e », a détaillé Hervé Gaurat, dont la commission planche également sur la présentation d’un schéma départemental cyclable d’ici décembre prochain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire