On commence par quoi ? La bonne ou la mauvaise nouvelle ? Allez, on évacue la mauvaise : la crise sanitaire a coûté 5 M€ cette année aux finances de la ville. Entre surcoûts liés aux différentes mesures sanitaires et sociales (dépenses supplémentaires, primes aux agents, achats de masques, de gels, de matériels divers de protection…) et la baisse des recettes des services municipaux (2 M€ rien que pour le stationnement, sans parler des piscines, musées, etc.), l’addition est salée. Malgré tout, le budget qui sera voté en février prochain permet de conserver des marges de manœuvre, pour des investissements importants notamment car les finances de la ville sont saines. L’équipe précédente sous le mandat Babary-Bouchet a largement contribué à réduire la dette qui passe sous la barre des 200 M€ dans le prochain budget contre 210 M€ en 2019. Ce qui représente une durée de 10 ans pour un désendettement contre 17 ans en 2016.
Cette situation saine permet de ne pas augmenter les taux d’imposition en 2021 et de prévoir un volet investissement de 35 M€ dont le report de 12 M€ non utilisés du budget 2020. La nouvelle majorité et l’adjoint aux finances Frédéric Miniou prévoient donc 23 M€ supplémentaires pour atteindre ce total de 35 M€ destinés à « être vraiment utilisés pour combler le retard structurel de la ville en matière d’investissements. »
Un budget d’investissement de 35 M€
La ville mise aussi sur les deux plans de relance de la France et de l’Europe ainsi que sur le renouvellement du contrat de plan Etat-Région et du Contrat de solidarité territoriale régional sur la période 2021-2027 pour obtenir des financements supplémentaires.
Il faudra attendre le début budgétaire de février prochain pour connaître le détail des investissements mais la majorité a fixé des priorités comme la rénovation énergétique des bâtiments municipaux. « Nous allons établir un schéma directeur immobilier pour les 10 à 15 ans à venir avec 400 à 500 M€ mobilisés pour rénover le patrimoine municipal y compris les écoles comme prévu par l’équipe précédente », précise le maire. Qui n’exclut pas d’éventuelles cessions de locaux qui seront étudiées après un audit du patrimoine immobilier communal.
Parmi les projets à venir déjà actés : la rénovation des écoles Jean de la Fontaine à Tours-Nord et Claude Bernard à la Rotonde, ainsi que le lancement du concours pour l’agrandissement du gymnase du Hallebardier qui jouxte le Centre municipal des sports. Cette opération rentre dans le cadre du plan de l’ANRU (Agence nationale de rénovation urbaine) pour la rénovation des quartiers prioritaires dont fait partie le Sanitas. Son coût de 9,2 M€ est financé à 80 % par les subventions. En sport encore, le site de la Chambrerie sera refait pour le rugby.
La ville a aussi décidé d’adhérer à la Scic du Bateau Ivre « la plus grande coopérative culturelle de France » avec plus de 1.700 adhérents, particuliers mais aussi associations, collectivités et entreprises. Elle va pour cela acquérir 100 parts sociales pour un montant de 10 000 €.
