Malgré la crise, le budget du Département du Loiret pour 2022 se traduit par une hausse des dépenses d’équipement (197 M€, soit + 18,4 % par rapport à l’an dernier). Si l’on observe le budget par politiques de dépenses, on remarque que les solidarités (handicap, personnes âgées, enfance et insertion) arrivent (toujours) en tête, avec 405 M€. Pour l’année 2022, cela représente, par exemple, la création de 100 places en maisons de l’enfance à caractère social, estimées à 7,5 M€. « 50 places ont déjà été créées en 2021 et nous en créerons encore 50 en 2023, détaille Marc Gaudet, président du Département. Il y a clairement un besoin. Nous anticipons aussi la loi Taquet, qui interdira l’hébergement des mineurs dans des hôtels. » Avec le « papyboom », le Loiret prévoit aussi une augmentation des aides individuelles de solidarité (APA en particulier), mais aussi une revalorisation des salaires des services d’aide à domicile. Sur ce dossier des solidarités, « il n’y a qu’avec le RSA que nous ne prévoyons pas une évolution, car il y a une inflexion et une politique dynamique de retour à l’emploi, explique Marc Gaudet. D’ailleurs, rien qu’au niveau du Conseil départemental, nous avons 150 offres non pourvues ! ». Les collèges et la jeunesse arrivent ensuite sur la deuxième marche du podium, avec un montant de dépenses de 80 M€ pour 2022. Cela correspond à la poursuite de la restructuration du collège de Tigy (5 M€), à des études pour la reconstruction du collège André Malraux à Saint-Jean-de-la-Ruelle ou encore à des rénovations diverses. La sécurisation des déplacements arrive en troisième position (70 M€), avec la poursuite de la déviation de Jargeau. 4,7 M€ ont aussi été budgétés pour la réalisation de véloroutes.
Mettre les gaz sur les gaz
Plus étonnant, la quatrième place est occupée par une ligne baptisée Planète en tête. Sous cette appellation se cache la politique dédiée à l’environnement au sens large. « Notre commission est transversale et hétérogène, justifie Jean-Luc Riglet, vice-président du Département en charge de l’agriculture, de l’environnement et de la transition. Il y a un intérêt de notre collectivité pour ces sujets, puisque nous passons d’un budget de 45 à 51,5 M€ ». Cette politique comporte, outre l’entretien des sept parcs départementaux (pour 2,8 M€), la labellisation de trois nouveaux Espaces Naturels Sensibles en 2022, dont l’étang de la Noue Mazone. La gestion du canal d’Orléans et sa sécurisation font également partie des actions qui seront réalisés en 2022 sous ce vocable environnemental, avec plus de 6,8 M€ engagés. Pour Marc Gaudet, cette politique écologique se traduit en outre à travers d’autres volets, comme la désimperméabilisation des cours des collèges qui commence cette année à Beaugency (500 000 €). Enfin, un plan de 28 actions relatif à la mise en place de la stratégie bas carbone du Département a été adopté. Les objectifs sont les suivants : - 25 % de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 et - 17 % dès 2026. « Cela passera par des transports scolaires à hydrogène ou électriques en lien avec la Région, du covoiturage, des pistes cyclables mais aussi au niveau des achats, des bâtiments… » résume
Jean-Luc Riglet.