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De futurs prêtres formés à Orléans

De futurs prêtres formés à Orléans

Place Saint-Aignan, Orléans abrite non seulement l’évêché, mais aussi le séminaire interdiocésain. Ce centre est dédié à la formation des prêtres pour le Loiret et d’autres territoires. Six ans d’études sont nécessaires.
Gaëla Messerli
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Lorsque l’on entre au séminaire Notre-Dame de l’Espérance - l’un des plus gros de France en nombre de séminaristes, après Paris et Saint-Martin - on est frappé par l’ambiance, plus proche de celle d’une université que d’un monastère… D’ailleurs, Laurent Tournier, eudiste et recteur du séminaire, en convient : en dehors des temps de prière ou de cours, « il y a plus de soirées rugby que musique classique », affirme-t-il en souriant. Le lieu accueille 41 séminaristes, des hommes de 18 à 46 ans, avec une moyenne d’âge tournant autour de 29 ans. Ces « futurs » prêtres ne sont pas seulement issus de France métropolitaine, certains viennent par exemple d’Haïti, ou encore de l’île Maurice. « Le séminaire est à l’image de l’Église d’aujourd’hui », glisse Laurent Tournier. Les « profils » des séminaristes sont très variés : « Nous accueillons ici des peintres, des garagistes, des docteurs en chimie, des maîtrises de lettres… » Ces « étudiants » n’ont pas tous été enfant de chœur à 7 ans. « Le séminaire est le reflet de la société », assure Laurent Tournier. L’arrivée au séminaire d’Orléans est un choix de l’évêque (le séminaire est interdiocésain, il reçoit les vocations de Chartres, Blois, Nevers ou Poitiers, ndlr), il ne suffit pas d’avoir reçu « l’appel » de Dieu pour l’intégrer. C’est pour cela qu’il existe un service diocésain des vocations , lequel propose une phase de pré-discernement, laquelle peut durer jusqu’à deux ans. Avant de s’engager dans six ans de séminaire, il y a aussi, pour la plupart des « étudiants » concernés, un an dit de « propédeutique », une sorte de « prépa » au séminaire. Orléans abrite ainsi une propédeutique de dimension nationale baptisée Notre-Dame-du-
Chemin, qui offre une année de remise à niveau pour ceux qui n’ont pas fait d’études secondaires, jeunes ou avec déjà une expérience professionnelle. Contrairement aux idées reçues, parmi les 23 professeurs qui œuvrent au séminaire, des femmes interviennent dans la formation des prêtres. « Les séminaristes ont en outre des activités à l’extérieur, explique Laurent Tournier. Ils ne sont pas coupés du monde. En début de formation, ils sont à Orléans et en troisième année, ils sont rattachés à une paroisse ». Une formation unique, dans laquelle la spiritualité est abondamment travaillée. « Il est nécessaire d’avoir soi-même une vie spirituelle pour s’occuper de celles des autres », justifie Laurent Tournier. Il est à noter que cette formation est diplômante et permet d’obtenir une licence. 

Sensibilisés au célibat

Le taux d’abandon est quant à lui de 40 %. Pour « les trois quarts des élèves, la décision vient d’eux, et nous les suivons. Et sur les quatre dernières années, un seul est parti en raison de la contrainte du célibat ». Tout au long du séminaire, les futurs prêtres sont d’ailleurs sensibilisés à cette question. La gestion des équipes et le rapport à l’autorité sont aussi au menu. « Les étudiants rencontrent une psychologue qui leur explique ce que cela fait de ne pas avoir d’enfants et de ne pas se marier. En matière de lutte contre la pédocriminalité, ils sont aussi informés de la législation en vigueur ». Un virage enclenché depuis 20 ans, selon Laurent Tournier. Au-delà de cet accompagnement, l’Église de France se pose aujourd’hui la question de tests psychologiques à l’entrée des séminaires, comme c’est le cas de l’autre côté de l’Atlantique. « L’idée ne serait pas de refuser les gens, mais de connaître les points à travailler, car nous ne cherchons pas de gens parfaits ».

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