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Métamorphose d’un centre-ville

Métamorphose d’un centre-ville

Amorcée depuis près de douze ans, la ZAC du Clos du Bourg est en train d’éclore en centre-ville d’Olivet, avec les premiers travaux de viabilisation cet automne. Les projets des trois premiers îlots ont été dévoilés, le 20 octobre.
Gaëla Messerli
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Le Clos du Bourg, c’est sept hectares situés entre la place Louis Sallé et le parc du Poutyl à Olivet. Neuf îlots doivent y être construits, soit environ 360 logements, dont 20 % de logements sociaux. Deux cents arbres et arbustes doivent être plantés pour le seul mail, selon la Ville, et 1 500 m2 de nouvelles surfaces doivent être également créées pour des activités, des salles associatives ou encore de nouveaux commerces. Lors de la réunion publique qui se tenait avant les vacances, Matthieu Schlesinger, maire d’Olivet, a rappelé la genèse de la ZAC (zone d’aménagement concerté) tout en insistant : « Nous sommes au début du Clos du Bourg. » En effet, le calendrier présenté porte, pour l’heure, sur seulement trois îlots de la ZAC. On n’en est donc qu’à l’éclosion. « Conformément à nos engagements pris auprès de la préfecture, les premiers logements livrés seront 39 logements sociaux, mi-2025 », a précisé l’édile, qui a également ajouté que le choix architectural avait pesé fortement dans la balance. Les trois projets ont été retenus à l’unanimité par des représentants des différents groupes politiques de la commune, selon le maire. Le démarrage des trois chantiers est annoncé quant à lui entre la mi-2023 et début 2024 pour une durée d’environ 24 mois.

39 logements sociaux

Le premier à sortir de terre, l’îlot 4, abritera des logements sociaux, gérés par le bailleur 3F, mais aussi quatre locaux d’activités et de services au rez-de-chaussée. Ce projet est signé par le cabinet L’Heudé & Associés Architectes, avec Sabard. Avec des façades donnant sur la rue du Général de Gaulle et sur le futur prolongement de la rue des Écoles, ces logements, du T2 au T4, ont été conçus pour « être traversants et lumineux », selon l’architecte. Cette dernière a joué sur les volumes et créé des loggias afin d’éviter un effet linéaire en façade. Côté esthétique, des matériaux pérennes, comme un enduit minéral taloché fin et un sous-bassement en pierre, offrent une réinterprétation de l’habitat traditionnel. Au niveau thermique, le bâti répondra aux exigences de la RE 2020 et à la certification NF Habitat HQE. Mais surtout, 30 % au minimum des consommations seront produites en énergie renouvelable. Le chauffage sera produit par des chaudières gaz à condensation et l’eau chaude par une pompe à chaleur. Afin de diminuer l’impact du stationnement, celui-ci sera situé en sous-sol, sauf neuf places destinées aux commerces qui seront en aérien. L’objectif étant, selon l’architecte, de pouvoir créer, en cœur d’îlot, un jardin collectif sur dalle et en pleine terre, mais aussi deux jardins privatifs en rez-de-chaussée. À noter : ce programme comportera également des locaux pour les vélos et les poussettes.

Place aux vélos !

Au niveau de l’îlot 1A et 1B, l’équipe de l’agence ANMA & Dream, associée à Eiffage Immobilier, propose un programme de 59 logements répartis dans quatre bâtiments, situés sur le côté nord du mail, face à la nouvelle place publique qui s’ouvre sur la boucle commerciale. Deux commerces sont prévus dans ce projet, mais aussi 111 m2 de locaux pour les vélos. Côté esthétique, le choix s’est porté sur la pierre de Souppes, le béton teinté pierre et le bois français pour les claustras des loggias. À l’intérieur, les logements se veulent flexibles, avec des T3 de 73 m2 comportant un coin séjour transformable en chambre d’amis, un bureau… et une loggia, véritable pièce supplémentaire. À noter, comme le premier projet, celui-ci répond à la RE 2020. Il doit également être certifié NF Habitat HQE et être labellisé Bâtiment Biosourcé. Un parking, en sous-sol, de 101 places a été conçu afin de pouvoir conserver 1 335 m2 de pleine terre en extérieur. De quoi offrir l’espace nécessaire pour un grand jardin destiné aux résidents et pour des jardins privés en pied d’immeubles. Treilles et pergolas viendront animer cette architecture qui se veut bioclimatique. La mise en place d’un potager et d’une AMAP doit en faire « un véritable lieu de vie », selon ses créateurs.

Enfin, l’îlot 2, lot emporté par l’équipe Alta associée à Bouygues Immobilier, comprend 30 logements traversants ou bi-orientés, situés en entrée de mail, face à l’école du Poutyl et donnant sur les imposants platanes. Le bois ici se mariera à la pierre de taille. « Nous réalisons des logements collectifs mais avec l’idée d’y habiter comme dans une maison de bourg », a expliqué l’équipe. Pour cela, trois cages d’escalier seront éclairées naturellement. Les logements proposés vont du T2 à la maison, avec des espaces de rangements (cellier, buanderie…) mais aussi un espace extérieur privé. En cœur d’îlot, un jardin sera réservé aux résidents avec potager et composteur, coin barbecue… Cerise sur le gâteau : un local mixte convivial est prévu à l’angle du bâtiment afin de garer et réparer son vélo, bricoler ou encore jouer au ping-pong. 

La viabilisation commence !

La semaine dernière, le chantier de viabilisation a commencé. Il doit s’achever en juin prochain. En réponse à ceux qui ont évoqué l’imperméabilisation des sols avec la densification du Clos du Bourg, Matthieu Schlesinger a précisé qu’un bassin tampon a été prévu sous la chaussée pour recevoir les eaux de ruissellement avant que l’eau ne retourne dans les réseaux. Une méthode de gestion des eaux de pluie qui n’est pas vraiment celle préconisée par le schéma directeur d’aménagement et de gestion du bassin Loire-Bretagne. Cependant, tout n’est pas gravé dans le marbre, car les différents responsables des projets immobiliers ont indiqué qu’ils étudiaient l’ajout d’espaces de stockage de l’eau, notamment afin d’assurer l’arrosage des jardins et espaces verts. Une noue paysagère a également été prévue dans le programme d’Alta et de Bouygues Immobilier. On peut donc espérer qu’il y aura plus d’eau pour arroser les fleurs et les légumes que dans les égouts !

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