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Pas de sous, mais une « immersion »

Pas de sous, mais une « immersion »

Le Conseil départemental du Loiret ne versera pas d’aide spécifique aux étudiants orléanais. Mais il a mis sur pied des « sessions de découverte des métiers de la collectivité » depuis le 19 février dernier.
Benjamin Vasset
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Face aux centaines de milliers d’euros déployées par la Région et certaines communes de la métropole d’Orléans pour ses jeunes, le Conseil départemental du Loiret a fait valoir une autre forme d’aides aux étudiants de la faculté de droit, économie et gestion d’Orléans à travers un dispositif qui permet à ces derniers de s’imprégner des métiers de la collectivité. Le 19 février dernier, le Département a ainsi accueilli ses premiers étudiants de Licence 3 dans le cadre d’une demi-journée de découverte. Soixante-dix jeunes se sont déjà inscrits à cette démarche, qui a vocation à se pérenniser dans le temps. « Cela représente 16 stages sur 11 thématiques différentes, qui couvrent toutes les fonctions et métiers que l’on peut trouver dans une collectivité : achats publics, finances, mécénat, communication, cabinet, SDIS, protection de l’enfance, culture et sports, etc. », synthétise le Département. L’objectif, pour ce dernier, est de « rompre l’isolement » des étudiants en cette période de crise. « C’est une action inédite, explique Marc Gaudet, le président du Conseil départemental, dans un contexte de désarroi et d’éloignement des familles pour certains de ces jeunes. L’ADN d’un Département, c’est la proximité et la solidarité. Cette action répond parfaitement à ces compétences. » Pierre Allorant, Doyen de la Fac de Droit qui a coordonné cette opération, y voit un autre avantage : celui de faire connaître aux étudiants cette collectivité et donc de participer au combat contre l’abstention galopante. Rappelons, d’ailleurs, que les élections départementales doivent se tenir en juin prochain… 

Les étudiants rencontrés lors de cette première demi-journée d’accueil ont témoigné des bienfaits de ce moment passé hors des murs de leur logement souvent exigu. Trois jeunes femmes originaires des DOM-TOM et venues étudier à Orléans se sont ainsi réjouies de comprendre un peu mieux comment « le Département agissait. » Et de continuer sur le même air : « il faut aussi applaudir quand des choses sont mises en place pour nous. »

« Ouvrir sa porte »

Cela dit, les esprits un peu chagrins pourront se demander pourquoi ce genre d’initiative n’a pas été mise en place plus tôt, c’est-à-dire hors crise sanitaire. Et les mêmes esprits, toujours plus taquins, pourront aussi constater que ce type d’initiative, à propos de laquelle le Département a rapidement communiqué, n’est pas suivie d’autres aides, plus pécuniaires, afin de répondre aux difficultés financières rencontrées par les étudiants. « L’aide, c’est parfois juste ouvrir sa porte, répond Marc Gaudet. Il y a des choses qui sont déjà faites par d’autres sur le plan financier, on ne va pas en rajouter. Il faut qu’il y ait une complémentarité entre les collectivités. » Et le Département de rappeler que, selon une récente étude de l’Observatoire de la Vie étudiante, 30 % des étudiants avaient éprouvé des signes de détresse psychologique. La « politique spectacle » ? Le Département dit donc laisser ça à d’autres, faisant notamment allusion aux repas à 1 € mis en place il y a quelques semaines par le Gouvernement, « alors que les restaurants des CROUS étaient fermés… » En attendant, la collectivité indique qu’elle pourrait élargir cet accueil d’étudiants à d’autres organismes que la Fac de droit-gestion, à des IUT du cru ou à Polytech, par exemple.

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