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La vaccination au pas cadencé

La vaccination au pas cadencé

Lundi matin, le « vaccinodrome » d'Olivet a ouvert ses portes avec, pour l'inaugurer, la ministre des Armées, Florence Parly. Ce centre est le premier site civil français géré conjointement par les militaires et les autorités locales. C’est aussi le symbole de l'accélération de la vaccination dans le département.
Gaëla messerli
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Entre les uniformes militaires et ceux des secouristes, le centre de vaccination du Larry, à Olivet, ressemblait lundi matin à une grande ruche colorée. Files d’attente en extérieur, halls d’attente, enregistrement par les militaires puis prise en charge pour la partie médicale par la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme avant d’être vaccinés : voici le menu auquel avaient droit les premiers patients qui se pressaient dans ce « vaccinodrome ». Tout cela, évidemment, accompagné d’un médecin à quelques pas des patients.

Après l’injection, le parcours se poursuivait par une zone d’attente allant de 15 à 45 minutes (selon les pathologies, il peut être nécessaire de prendre la tension plusieurs fois, ndlr) pour s’assurer de l’absence de réaction. Et enfin, avant de repartir, le passage obligatoire devant un secrétariat tenu par les militaires permettait notamment de s’assurer d’un rendez-vous pour la seconde injection. « 70 militaires du 12e Régiment de Cuirassiers d’Olivet et quelques soldats venant du pôle « Transmissions, Information, Communication » de la base de Bricy sont présents au centre d’Olivet, expliquait Jean Col de la Chapelle, adjoint de la cellule de communication de la Zone de défense et de sécurité Ouest. Nous intervenons dans le cadre de l’opération « résilience ». Il s’agit ici d’une participation dans les domaines logistique et informatique ainsi qu’au niveau de l’accueil, car les inscriptions ont été prises tous les 15 minutes. Il faut gérer les flux. » Florence Parly, venue inaugurer le centre, se montrait enthousiaste : « les militaires sont très fiers et heureux de participer à cette opération en lien avec la population locale. Depuis la semaine dernière, six hôpitaux militaires sont déjà impliqués en France dans l’effort collectif de vaccination », déroulait la ministre des Armées.

1 000 doses par jour

Au niveau de l’Agence Régionale de Santé, on indiquait en outre que, pour ce centre vaccinant avec le vaccin Pfizer, un frigo classique avait été installé, mais qu’il n’était pas destiné à un stockage au long cours, car une livraison est réalisée chaque jour. 

En outre, on constatait que quatorze box étaient dédiés à la vaccination elle-même. « L’équipe médicale est constituée de 22 personnes, dont deux médecins, précisait Stéphane Voisin, directeur de la Fédération Française de Sauvetage et de Secourisme. Nous avons assemblé une base de 300 professionnels de santé qui se relaient pour des gardes d’une demi-journée. Nous avons aussi beaucoup de retraités volontaires qui sont heureux de participer à la lutte contre la Covid-19. »

Si pour cette semaine, le centre a commencé avec 700 vaccins administrés par jour, il devrait, dès la semaine prochaine, atteindre les 1 000 doses quotidiennes. Pour l’heure, le centre est ouvert du lundi au vendredi, mais la ministre des Armées a assuré lundi que si l’amplitude était augmentée, le « colonel du 12e Régiment de Cuirassiers d’Olivet s’ajusterait à l’effort demandé. »

« L’accélération de la campagne a déjà commencé »

« L’accélération de la vaccination avait déjà commencé dans le département avant l’ouverture de ce centre, expliquait pour sa part Xavier Marotel, le directeur de cabinet du préfet. Dans les centres utilisant le vaccin Pfizer, nous avons atteint le volume maximal des capacités de vaccination en termes de doses. Pour les centres de Sully et Châteauneuf-sur-Loire qui fonctionnent avec le Moderna, nous sommes par contre tributaires des livraisons, qui arrivent environ tous les quinze jours. »

Pour ceux qui s’étonnent du niveau de dotation en termes de vaccins pour le département, le représentant de l’État rappelait que le nombre de doses attribuées l’avait été « en fonction de la population ciblée. Dans le Loiret, la population correspondant à ce critère est moins nombreuse que dans d’autres départements de la région. Face à l’épidémie, le Loiret a également été moins touché par rapport à d’autres départements de la région comme l’Eure-et-Loir ou le Cher, et n’a donc pas reçu de doses supplémentaires en plus de sa dotation. »

Dans son dernier bulletin hebdomadaire concernant la situation sanitaire, la Préfecture du Loiret rappelait, lundi, que la population totale du Loiret était de 684 000 personnes, dont 65 000 plus de 75 ans. Et qu’au 8 avril dernier, 11,9 % de la population du département avait reçu au moins une dose et 4,7 % deux doses. « Sauf clusters, toutes les personnes souhaitant être vaccinées en EHPAD l’ont été, ce qui correspond à un taux d’adhésion de 83 % », indiquait la Préfecture. En plus des résidents d’EHPAD, 58 547 injections ont été réalisées pour des personnes de plus de 70 ans ou atteintes de pathologies les exposant à un très haut risque face à la Covid-19 dans les huit centres de vaccination grand public, ainsi que par l’équipe mobile.
À noter que – pour ce qui est des livraisons de doses à venir – le dernier bulletin sanitaire précisait que le volume de doses Pfizer livré chaque semaine au niveau régional devrait rester stable en mai par rapport au mois d’avril (67 860 doses par semaine). Les hausses de doses prévues initialement pour mai au niveau national seront repoussées à juin. Il faudra donc, pour partie, prendre son mal en patience…

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