Sous un soleil de plomb, des écoliers du Loiret ont participé le 15 juin dernier, à Olivet, à un challenge d’éducation routière composé d’épreuves théoriques et pratiques. Les élèves ont planché sur un questionnaire et participé à des ateliers autour de la circulation et des équipements techniques ; ils ont même testé des lunettes simulant l’état d’ébriété ! L’objectif était de tester les connaissances des enfants sur les déplacements en sécurité. À cela s’ajoutait, dans la cour, un parcours à vélo sous la houlette de gendarmes et policiers municipaux. Si Paul Pegaud, élève à Cléry et grand vainqueur de ce challenge, a emporté une bicyclette, chaque élève est reparti avec un diplôme de « jeune ambassadeur du vélo ». Le véritable enjeu de cet événement, pour l’Association de Prévention routière, les forces de l’ordre et les élus, reste la formation et la sensibilisation des enfants. Car le Covid-19 a impacté la formation des enfants en la matière : « Pendant deux ans, il ne s’est rien passé, constate Vincent Baranger, le président de l’Association régionale de Prévention routière. Cela veut dire deux vagues d’enfants sans formation. » Une situation peu rassurante, car les circulations en vélo se font plus facilement, sans les parents, à partir du collège. À Olivet, où la pratique du vélo semble se développer, la Ville déclare d’ailleurs « avoir triplé le volume du garage à vélo pour l’école du Poutyl ». « On essaie par conséquent de toucher les adolescents lorsque l’on aborde les risques : les addictions et la sécurité d’une manière générale », rapporte Stéphane Bourdillault, adjoint au maire d’Olivet, délégué à l’enfance et à la famille. Pour renforcer les actions de prévention, le Conseil départemental a également renouvelé son partenariat avec le Comité départemental de cyclisme pour intervenir auprès des élèves de 6e.
Mobilisation générale
Plus largement, en matière de sécurité sur les routes, Prévention routière et élus indiquent que la question des pistes cyclables qui doivent être accessibles à certains vélos, comme les vélos cargos se pose, tout comme celle des pratiques émergeantes peu encadrées que sont les trottinettes et autres gyropodes. D’une façon plus globale, pour les représentants de la Prévention routière, la cohabitation entre les différents usagers semble parfois complexe et nécessite « une plus grande information ». Néanmoins, on ne rappellera jamais assez que le Code de la route s’applique à tous les usagers : pour un vélo, le non-respect de la priorité de passage des piétons peut entraîner une amende de 135 €, tout comme un dépassement sans avertissement préalable…