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Serge Grouard élu président d’Orléans Métropole
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Serge Grouard élu président d’Orléans Métropole

Serge Grouard élu président d’Orléans Métropole

Benjamin Vasset
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Serge Grouard

C’était dans les tuyaux, c’est depuis ce soir officiel : Serge Grouard, le maire (LR) d’Orléans, a pris la tête de la Métropole d’Orléans. S’il était le seul Homme à présenter sa candidature, le scénario écrit auparavant en coulisses a failli ne pas avoir lieu. Coup de bluff ou vraie menace, Serge Grouard a effectivement fait planer l’hypothèse qu’il pourrait finalement… ne pas se présenter ! En cause : l’attaque frontale de l’écologiste et élu orléanais Jean-Philippe Grand, qui a sorti la sulfateuse en tout début de séance. « Nous sommes ici par la volonté d’un Homme, Serge Grouard, qui s’est fait élire maire d’Orléans en 2020 en promettant de ne pas cumuler les deux postes de maire et de président de la Métropole. Nous sommes ici par la volonté d’un Homme qui a une vision guerrière de la politique, un Homme qui nie la diversité de notre pays ». Jean-Philippe Grand a également reproché à Serge Grouard ses « petits arrangements » et son « clientélisme » supposé. Cette sortie a déclenché la colère du maire d’Orléans. « Je ne peux pas accepter de tels propos haineux et inacceptables, je n’admets pas ce procès d’intention. De fait, je m’interroge sur ma candidature (…) » Et Serge Grouard de demander, fissa, une suspension de séance.

Matthieu Schlesinger, premier vice-président

Après quelques minutes d’interruption et de conciliabules en coulisses, le maire d’Orléans a finalement décidé de présenter sa candidature, prenant acte que les élus socialistes et apparentés, comme Jean-Vincent Valliès, le maire de Chécy (PS), se « désolidarisaient » des propos tenus un peu plus tôt par Jean-Philippe Grand. « Monsieur Grand est de fait totalement isolé », a estimé Serge Grouard, qui venait d’être publiquement soutenu, en sus, par Clémentine Cailleteau-Crucy et Luc Milliat (respectivement maires de Mardié et de Boigny-sur-Bionne, centre-droit), ainsi que par Charles-Éric Lemaignen et Matthieu Schlesinger, lequel estimait les propos de Jean-Philippe Grand « excessifs, à la limite de la diffamation », tandis que Florent Montillot demandait à ce dernier de les retirer. « Celui qui piétine la Métropole, c’est Serge Grouard, réaffirmait toutefois Jean-Philippe Grand. Je ne retirerai pas mes propos ».

Après cette algarade, le maire d’Orléans était donc élu président de la Métropole avec 47 voix pour (89 élus métropolitains). Les élus socialistes et apparentés s’abstenaient, tandis qu’une voix se portait sur… Jean-Philippe Grand, une autre sur Bruno Cœur (maire de Bou) et une voix sur Valérie Barthe-Chesneau (maire de La Chapelle Saint-Mesmin).

S’ensuivaient alors les élections des 20 vice-présidences (VP). Étaient ainsi élus :

1er VP à la transition écologique : Matthieu Schlesinger (maire d’Olivet)

2e VP à la politique de la ville, la cohésion sociale et la prévention spécialisée : Grégoire Chapuis (adjoint au maire de Fleury-les-Aubrais)

3e VP à l’emploi, à l’insertion professionnelle, l’économie sociale et solidaire et l’économie circulaire : Vanessa Slimani (maire de Saint-Jean-de-Braye)

4e VP aux Finances, affaires juridiques et moyens généraux : Michel Martin (maire-adjoint d’Orléans)

5e VP à l’assainissement et eaux pluviales : Christian Fromentin (adjoint au maire de Saran)

6e VP à l’inclusion métropolitaine et l’égalité femmes-hommes : Valérie Barthe-Cheneau (maire de La Chapelle Saint-Mesmin)

7e VP au développement économique : Pascal Tebibel (adjoint au maire d’Orléans)

8e VP à la politique cyclable : Christian Dumas (maire d’Ingré)

9e VP au Parc de Loire et Canal d’Orléans : Françoise Grivotet (maire de Saint-Jean-le-Blanc)

10e VP à l’aménagement durable du territoire, la planification urbaine et la stratégie foncière : Jean-Vincent Valliès (maire de Chécy)

11e VP aux Transports et déplacements : Romain Roy (adjoint au maire d’Orléans)

12e VP au Tourisme, Musée des Beaux-Arts d’Orléans, Hôtel Cabu - musée d’histoire et d’archéologie et archives : Marie-Philippe Lubet (maire de Saint-Denis-en-Val)

13e VP à la gestion des déchets ménagers et assimilés, économie circulaire : Thierry Cousin (maire de Saint-Pryvé Saint-Mesmin)

14e VP à l’enseignement supérieur : Florent Montillot (maire-adjoint d’Orléans)

15e VP à la voirie, espaces publics, coordination de la propreté, gestion et coordination des pôles territoriaux : Alain Touchard (maire d’Ormes)

16e VP aux politiques contractuelles, aux fonds européens et à la solidarité territoriale : Vincent Michaut (maire de Saint-Cyr-en-Val)

17e VP aux grands équipements, connexions métropolitaines et parkings en ouvrage : Charles-Éric Lemaignen (adjoint au maire d’Orléans)

18e VP à l’agriculture urbaine et périurbaine : Laurent Baude (maire de Semoy)

19e VP aux relations humaines et au dialogue social : Isabelle Rastoul (adjointe au maire d’Orléans)

20e VP à l’habitat et logement : Stéphane Chouin (maire de Saint-Hilaire Saint-Mesmin)

On notera qu’il n’a pas été fait mention d’une « présidence déléguée » à Matthieu Schlesinger, devenu vice-président à la Transition écologique, poste qu’occupait auparavant… Serge Grouard. Il y a également, à y regarder de plus près, peu de changements notables par rapport à l’ancienne gouvernance… hormis la présidence de la Métropole. À signaler cependant : Carole Canette, maire de Fleury-les-Aubrais et vice-présidente de la Région Centre-Val de Loire, a laissé « sa » place dans le nouvel exécutif métropolitain à son adjoint Grégoire Chapuis. Bruno Cœur, maire de Bou et 15e vice-président sortant, a décidé quant à lui de ne pas se (re)présenter. « Je viens de vivre une période de purgatoire », indiquait ce dernier, en rappelant sa récente vice-présidence d’un an… sans délégation et en demandant à ce que l’on fasse appel à ses « compétences », notamment en terme de transition écologique. Il était d’ailleurs élu, quelques instants plus tard, au bureau d’Orléans Métropole en charge de la biodiversité. Un bureau qu’intègre également Christophe Chaillou, l’ancien président de la Métropole et maire de Saint-Jean-de-la-Ruelle, et dont Thomas Renault, adjoint aux Sports à Orléans, est resté membre.

« Rétablir urgemment les comptes »

Une fois ces formalités passées, le premier discours de Serge Grouard en tant que président de la Métropole a été quasi-exclusivement axé sur le « rétablissement des comptes ». « Sinon nous allons dans le mur, et il sera dur », a prévenu le nouvel homme fort de l’intercommunalité orléanaise. Du coup les impôts, et notamment la taxe foncière ou le Versement Transports, augmenteront-ils fortement ? Serge Grouard ne s’est pas prononcé ce soir : il a d’abord demandé d’en débattre avec les maires et l’ensemble des élus métropolitains dans le cadre d’un séminaire qui actera la présentation d’un Plan Pluriannuel d’Investissements (PPI) et d’un budget 2022 dès le mois de janvier prochain. Cela étant, Serge Grouard a évoqué des « efforts importants » à faire au niveau des dépenses, « qui toucheront toutes les communes, y compris Orléans. Il y a cependant des dépenses incompressibles, à commencer par les dépenses de personnel : ce n’est pas à eux de faire les frais de la situation que nous connaissons ». Si ce n’était pas un discours de rigueur, cela y ressemblait. Ainsi a commencé le mandat du nouveau maire-président d’Orléans Métropole.

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