Même avant le Covid-19, en 2019, le nombre de projets et d’emplois était presque moitié moins important (45 projets pour 1 443 emplois). Particularité des emplois créés ou maintenus grâce aux investisseurs venant de 18 pays différents : ils concernent majoritairement l’industrie. « Notre région attire, se félicite Emmanuel Vasseneix, président de l’agence de développement économique régionale Dev’up. C’est important de faire venir des investissements, mais il faut aussi consolider l’écosystème en place : les entreprises locales sont importantes ! » François Bonneau, président de la Région et président délégué de Dev’up, se réjouit aussi de cette « bonne nouvelle » pour l’économie locale.
Plusieurs facteurs expliquent ce bond des investissements étrangers. « Beaucoup d’investissements prévus en 2020 ont été reportés en 2021, puis en 2022 », précise Caroline Ducroq, responsable des études à Dev’Up. Le plan France Relance a aussi beaucoup aidé les entreprises à reprendre confiance. Il y a eu une réelle reprise économique, qui se traduit aussi par les besoins en recrutements. » (Voir page suivante.)
Des investissements majoritairement européens
Dans le détail, les investisseurs étrangers qui choisissent la région Centre-Val de Loire sont majoritairement européens (49 projets et 50,8 % des emplois). L’Amérique du Nord arrive en 2e position (12 projets et 29,5 % des emplois). Les États-Unis restent néanmoins le pays le plus représenté, devant les Pays-Bas. Parmi les six départements de la région, c’est le Loiret qui est privilégié par les investisseurs étrangers souhaitant s’implanter (26 projets et 63,2 % des emplois), suivi par
l’Indre-et-Loire (12 projets et 10 % des emplois).
Au niveau régional, on peut citer Duralex à La Chapelle-Saint-Mesmin, près d’Orléans, repris par l’anglais International Cookware, ce qui a permis de maintenir 250 emplois, l’entreprise américaine MKS, dans le domaine de la haute précision, à Beaune-la-Rolande (200 emplois et 5 M€ investis en 2022). En Touraine, l’américain Wabtec, maison mère de Faiveley à Saint-Pierre-des-Corps, a investi 2 M€ supplémentaires dans deux imprimantes nouvelles pour son centre d’impression 3D destinées à réaliser des pièces pour la maintenance ferroviaire. Un centre qui avait déjà nécessité 8 M€ d’investissements pour sa création en 2018. Dix emplois ont déjà été créés mais la montée en puissance de cette nouvelle activité devrait en générer beaucoup d’autres dans un domaine – celui de l’impression 3D – qui n’en est qu’à ses balbutiements…