|
|
89 citoyens en support

89 citoyens en support

Le 16 juin dernier, les entrepreneurs Claire Delande et Benoît Lonceint ont été élus à la tête du Conseil de développement d’Orléans Métropole, une « structure de démocratie participative » composée de citoyens bénévoles. Mais au fait, à quoi sert cet organe ?
b.v
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur email
Partager sur whatsapp
89 citoyens en support

Vous n’avez jamais entendu parler du Conseil de développement d’Orléans Métropole ? C’est normal. Depuis qu’il a été mis en place par l’intercommunalité, il n’a pas fait, jusqu’à présent, grande publicité de ses travaux. Le 16 juin, sa composition (89 membres, autant qu’il y a d’élus au conseil métropolitain) a été rafraîchie et une direction bicéphale en est sortie : Claire Delande, gérante du magasin Caréfil à Olivet, et Benoît Lonceint, patron de plusieurs Burger King dans l’Orléanais, ont été portés à la tête de cette structure. Si la première nommée n’avait pas de concurrente, le second était en lice, initialement, face aux universitaires Pierre Allorant et Robin Degron, qui se sont finalement retirés de la course. « Nous allons éclairer les prises de décision des élus sur le long terme et participer à l’évaluation des politiques publiques, explique Benoît Lonceint. L’objectif, c’est de faire bouger certaines choses. Nous voulons être une sorte de poil à gratter et porter des propositions sur les thèmes de la santé, de l’environnement, des transports ou de l’aménagement du territoire. » L’intéressé sait de quoi il parle : il porte depuis quelques mois le projet Revivisco Châteaudun 2030, qui vise à réorganiser la base aérienne de Châteaudun après sa fermeture et à en faire un nouveau nœud de transports (train, avion). « Être président de ce Conseil de développement peut en effet être un levier et faire bouger les choses », concède Benoît Lonceint. De son côté, Claire Delande, qui avait siégé au Conseil de développement en 2016, veut apporter son « expertise » dans le domaine économique (elle fut élue à la Chambre de Commerce et d’Industrie du Loiret et à la Jeune Chambre économique d’Orléans), mais aussi travailler sur le thème de la transition écologique. 

« On ne peut pas faire plus représentatif »

On voit d’ici les gros yeux du vulgum pecus qui glisserait sur cet article et qui se demanderait à ce stade : quelle est l’utilité de tout cela ? Est-encore un « machin » pour faire beau ? Est-ce à cela que servent nos impôts ? Pour rassurer sur ce dernier point, aucun membre de ce Conseil de développement n’est rémunéré. Ensuite, la Métropole insiste pour dire que cette structure a un vrai rôle de conseil et qu’elle est « représentative » du territoire et de ses forces vives. Ainsi, parmi les 89 membres de cet organe, trente sont issus des mondes économique, social (CHRO, Mission Locale…), syndical (CGT, Medef, CFE-CGC, CFDT), universitaire, culturel (Astro, MJC d’Olivet), sportif, agricole ou associatif (Loiret Nature Environnement, Eau Secours 45)… Quinze autres membres sont des « personnalités qualifiées » (Marie-Madeleine Mialot, Martine Grivot, Isabelle Baranger…) et cooptées, tandis que 44 sont désignés par les 22 communes de la métropole sous forme de binômes paritaires. Par exemple, pour Orléans, Serge Grouard a désigné Delphine de Verneuil et Jules Vagner pour siéger au sein de ce Conseil de développement. « Me concernant, je n’ai absolument rien demandé à personne, explique Benoît Lonceint. Je suis libre et indépendant et d’ailleurs, le Conseil dans son ensemble aura une totale liberté de parole. » Seul regret pour son co-président : que cette structure se mette en place un peu « en décalage », un an après l’élection du conseil métropolitain.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres ARTICLES a lire

Signaler un commentaire