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Astro cherche logis

Astro cherche logis

Alors qu’il devait migrer vers la Cité musicale (finalement envoyée par le fond par l'actuelle majorité), l’Astrolabe est encore dans le flou quant à son avenir à moyen terme. Fred Robbe, son directeur, plaide toujours pour un déménagement… à la tête nord du pont de l’Europe.
B.V.
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Fred Robbe, directeur de l’Astrolabe.

On ne peut pas dire qu’il les ait pris en traître : dans son programme de campagne, Serge Grouard avait indiqué que, s’il était élu, il abandonnerait le projet de Cité musicale à la tête nord du pont de l’Europe. L’annonce officielle n’a pas traîné : à l’automne dernier, le maire d’Orléans confirmait en conseil municipal la mise au placard de la grande idée de son prédécesseur. « Trop cher », faisait-il valoir en substance. Mais qu’allaient donc devenir le Conservatoire, qui aurait dû aussi migrer vers l’ouest, et l’Astrolabe, qui devait lui emboîter le pas ? Pour le Conservatoire, la majorité actuelle l’a annoncé : il va rester là où il est, et des travaux vont avoir lieu. Pour l’Astrolabe, le flou demeure. William Chancerelle, l’adjoint à la culture, a déclaré dans nos colonnes qu’une rénovation à l’endroit où la structure se trouve actuellement, dans l’ancien complexe du Baron, n’était pas à exclure. À cette éventualité, Fred Robbe tique un peu. « L’Astro actuel, c’est un lieu des années 90, dit-il. Invisible, planqué, pas simple d’accès, et qui n’est plus dans l’air du temps. » On ne peut pas tout à fait lui donner tort : en partageant le complexe avec des associations et une patinoire, on ne peut pas vraiment dire que l’Astro dispose d’une identité très claire. Et l’autre gros problème est que, pour accéder à ses deux salles de concert, il faut se farcir trois étages sans âme,
et surtout inaccessibles aux personnes
handicapées. 

Fred Robbe a fait son deuil de la Cité musicale. Il trouvait évidemment le projet intéressant, mais le savait onéreux. « On peut se demander s’il fallait effectivement ce projet-là », estime aujourd’hui le directeur de l’Astrolabe, qui dit s’être aussi interrogé, à l’époque, sur « la mutualisation avec le Conservatoire », alors que celui-ci ne dispose pas, jusqu’à présent, d’un « département de musiques actuelles ». 

« Orléans mérite cette ambition »

Cependant, Fred Robbe veut convaincre la nouvelle majorité qu’une rénovation ne serait pas la meilleure solution, et qu’une « SMAC de bonne facture coûterait 18 M€ ». 18 M€ seulement, peut-on presque entendre dans sa voix, qui affirme ensuite clairement : « Une réhabilitation coûte parfois plus cher qu’une construction…. » Fred Robbe rêve, en gros, d’une structure pouvant accueillir des jauges de 1 200 personnes, qui permettrait de séduire « des artistes majeurs de la scène française ». Il veut aussi d’un « lieu plus accueillant, plus épanouissant, extrêmement ouvert aux habitants », et notamment aux étudiants qui travailleront Porte-Madeleine.

 « OK pour ne pas construire une Cité musicale, mais il faut absolument que quelque chose se fasse. Orléans mérite cette ambition ; elle a aussi besoin d’un projet qui crée une nouvelle dynamique et mobilise les énergies », conclut le directeur de l’Astrolabe, qui n’en fait pas mystère : pour lui, l’emplacement idoine d’une salle de musique actuelles nouvelle formule reste l’endroit qui avait été fléché pour la Cité musicale, c’est-à-dire la tête nord du Pont de l’Europe. «  Là-bas, on est à la croisée des chemins. »
Le message est clair.

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