En matière d’écoles, Olivet n’attend pas la dernière minute : en effet, lors de la dernière étude des besoins sociaux (réalisée tous les six ans), une analyse prospective sur la démographie scolaire a été réalisée. « Cela ne nous donne pas un chiffre précis mais une fourchette et, à Olivet, nous étions à la limite pour couvrir les besoins, résume Matthieu Schlesinger, le maire. Soit nous ajoutions une classe de plus par école, soit, même, cela ne “passait” pas. Nous voulions conserver une école en centre-ville avec l’opération du Clos du Bourg et nous souhaitions aussi qu’il y en ait une à l’ouest pour desservir les nouveaux quartiers dans la ZAC de la Vanoise*. » Une fois celle-ci ouverte, l’école de la Cerisaie devrait quant à elle être démolie.
En outre, pour répondre à d’éventuels besoins futurs, une classe a été ajoutée à la réhabilitation de l’école du Poutyl. « Dans cette restructuration, nous avions prévu un préfabriqué pour le périscolaire, explique Matthieu Schlesinger. Nous envoyons finalement ce dernier à l’école Ronfard pour libérer une classe. Cela permettra ainsi de voir venir. Au niveau de la Cerisaie, nous envisagions au départ la construction de logements, mais le groupe scolaire de La Providence veut s’agrandir. On sait qu’une partie des enfants de La Cerisaie vont aller à La Providence. Nous jouons donc sur les deux tableaux en faisant supporter une hausse de la démographie scolaire par le privé. Mais nous construisons aussi du public et nous le faisons bien ! »
Il faut dire qu’une école représente un vrai budget. « Le Poutyl coûte un peu moins de 10 M€, la Vanoise 10 M€ aussi », témoigne le maire d’Olivet. Si l’école élémentaire du Poutyl doit être livrée dans moins d’un an (voir encadré), le lancement de celle de la Vanoise est prévu pour l’an prochain. Cette dernière devrait comporter dix classes, avec la possibilité de créer une ou deux classes de plus « si l’on ouvre une unité inclusive. Nous avons déjà une classe de ce type dans le Val », précise l’édile olivétain.
Nouvelle école à l’est ?
La dernière étape du « plan écoles » d’Olivet dépendra ensuite de la pression démographique. « Nous avons une réserve foncière à l’est d’Olivet au niveau du Clos du Désert, indique Matthieu Schlesinger. S’il y a une pression forte, il y aura une école. Si ce n’est pas le cas, nous aurons à réhabiliter l’école élémentaire du Val qui est de type Pailleron**. Ce qui n’est pas l’idéal, même si ce n’est pas une urgence. »
Pour l’édile, l’accessibilité de cette école en termes de circulation est également un sujet dans le quartier, où « il n’y a ni lieu central, ni parc pour se retrouver, reconnaît le maire d’Olivet. Nous pourrions récupérer le site actuel de l’école pour en créer un, et faire aussi un peu de logements sociaux. La commune a acquis un terrain dans le quartier pour un million d’euros. Nous pourrions y reconstruire l’école… » Une décision qui devrait être prise en fin de mandat pour lancer le chantier. À ces grands chantiers s’ajoute une politique d’isolation des bâtiments publics et de réfection des cours d’école, conclut le maire d’Olivet. λ
* La consultation des habitants sur la création de cette école et son impact ont eu lieu cet été. Le bilan sera présenté en conseil municipal le 27 septembre prochain, préalablement à l’approbation de la création de la ZAC de la Vanoise.
** Établissements scolaires à structure métallique construits dans les années 60 en France, considérés comme plus à risques en cas d’incendie (le collège Pailleron, à Paris, avait brûlé en 1973 et occasionné la mort de 20 personnes).
