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Chantilly Gate
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Chantilly Gate

La rédaction
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S’ils voulaient attirer l’attention, c’est réussi : les deux professeurs qui ont aspergé de chantilly Jean-Michel Blanquer à Montargis ont vu les médias tourner en boucle sur « l’agression » dont l’ancien ministre de l’Éducation nationale a été la victime. En d’autres circonstances, il y aurait peut-être de quoi rire, mais pour le coup, cette mauvaise blague met plutôt mal à l’aise : d’abord parce qu’une attaque physique sur une personne qui ne s’y attend pas ressemblera toujours davantage à un acte de lâcheté qu’à une preuve de courage. Ensuite parce qu’il y a dans cette action une volonté d’humiliation qui était déjà la marque des fameux « entartages » que commettait il y a quelques années le fantasque Belge Noël Godin et qui, à vrai dire, n’étaient pas tellement plus drôles. 

Certains diront pourtant que ce genre de gestes remet aux « puissants » ainsi attaqués les idées en place, et que cela les fait tomber du piédestal sur lequel ils croient être installés. Disons que, dans une démocratie digne de ce nom, il y a peut-être d’autres moyens de se faire entendre, par le vote par exemple. Car ce n’est pas en ridiculisant son adversaire qu’on gagne un match ; au contraire, cela aurait plutôt tendance à produire les effets inverses que celui recherché : cela s’appelle l’effet underdog (en français chien battu), qui signifie en fait que plus on s’acharne sur quelqu’un, plus cette personne bénéficie en retour d’un courant de sympathie, voire d’empathie. Enfin, on a peine à comprendre que des profs se comportent à leur tour de la même façon que ces parents ou ces élèves qui les emm… à longueur de temps. Alors ce duo d’enchantilleurs avait peut-être toutes les raisons du monde d’en vouloir à la politique menée par Jean-Michel Blanquer en tant que ministre, mais en le malmenant physiquement, ils se sont trompés de combat. Dans la satire comme dans la parodie, si l’on ne rit pas immédiatement, c’est que l’effet est raté. 

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