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Benjamin Vasset
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Pendant une dizaine de jours, la France va vivre au rythme de la campagne du deuxième tour de l’élection présidentielle. Il y aura des revirements, des anathèmes, de nouvelles promesses, des petites phrases reprises en boucle, des polémiques de bac à sable et puis, mercredi prochain, un débat où les deux finalistes auront beaucoup à perdre et un peu à gagner. À l’heure où nous parlons, Emmanuel Macron reste le favori pour se succéder à lui-même, mais chacun s’accorde à dire que le duel sera bien plus serré qu’il y a cinq ans. Car en plus de pouvoir bénéficier du probable report de voix des électeurs d’Éric Zemmour et de Nicolas Dupont-Aignan, Marine Le Pen sait pouvoir compter sur la détestation dont Emmanuel Macron est victime chez quelques-uns des plus ardents défenseurs de Jean-Luc Mélenchon. À l’heure de devoir faire un choix, ceux-là parlent d’ailleurs de peste et de choléra, prévoyant pour beaucoup de jeter au deuxième tour un bulletin blanc qui ne sert à rien, si ce n’est à éviter de se battre avec sa conscience. On rappellera à ce stade qu’en règle générale et encore plus dans le scrutin qui nous intéresse, l’acte de voter ne consiste pas à donner un blanc-seing à un homme, une femme ou un parti ayant exactement les mêmes idées que vous, mais à trouver un compromis entre ce que vous pensez et ce qu’un tiers propose. 

Dans une époque où l’ego se libère, chaque électeur semble aujourd’hui vouloir que se dégage un ou une candidate qui soit le reflet de lui-même. Penser cela, c’est perdre le sens de la démocratie, aventure collective par excellence. Voter blanc, c’est dire aujourd’hui : « Puisque je ne pense pas comme vous, débrouillez-vous sans moi » ; c’est ne pas accepter de transiger ; c’est, en fin de compte, la réponse de ceux qui ont beaucoup de certitudes et bien trop peu de doutes. Ceux-là jouent à un jeu dangereux, celui de voir un jour un train leur passer sous le nez à moins que ce ne soit sur le corps. Constatant les dégâts, ils pourront alors dire que c’était la faute du conducteur, sauf que lorsque la barrière avait menacé de s’abattre, ils s’étaient bouchés les oreilles et n’avaient pas écouté l’alarme. 

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