Le conseil municipal d’Orléans a décidé, la semaine dernière, de se pencher d’un peu plus près sur la question de la pollution sonore et des agressions multiples qui mettent à mal nos oreilles et notre patience. Au début du mois de septembre, nous avions abordé dans nos pages cette problématique qui, pour une grande partie des cas, est à mettre au passif de quelques motards qui se sont réveillés, après les confinements, avec une furieuse envie de se faire entendre, à moins que nous ne supportions plus, désormais, qu’on nous esquinte ainsi les esgourdes.
C’est peut-être parce qu’on n’est pas motard qu’on ne comprend pas très bien le plaisir qu’il y a à traficoter son pot d’échappement pour donner à entendre, dans une sorte d’exhibition maladroite, toute la puissance de sa mécanique. Ne vous inquiétez pas, messieurs : on sait que vous avez un bel engin et que vous savez vous en servir, mais à force de l’astiquer, cela ne vous aurait-il pas rendu sourd ? Car en vérité, ce sont sans doute moins les motos qui posent problème que certains motards, qu’il faudrait d’ailleurs songer à (mieux) éduquer ou, le cas échéant, à les condamner à regarder en boucle Le Monde du Silence à chaque fois qu’ils explosent nos tympans et nous éliment la feuille.
Ne faisons toutefois pas d’ostracisme anti-deux-roues, car quand on s’aperçoit à quel point Orléans est saturée de bagnoles matin, midi et soir, on se plaît à penser que l’avenir pourrait être à une autre forme de véhicule hybride, plus proche de la moto que de l’auto, qui aurait l’avantage de libérer un peu de place sur les routes. Il nous est en effet avis que les transports collectifs, à la demande ou en vélo, ne remplaceront jamais totalement la prédominance et le confort qu’offrent les véhicules individuels à propulsion… Alors qu’on y mette le paquet tôt, car vieux motard que jamais.
