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Q

ue dire face à l’indicible, face au tragique enchaînement des faits, aux morts qui s’amoncellent et qu’on décompte dans une sombre litanie : Toulouse en 2012, Paris en 2015, Saint-Etienne-du-Rouvray et Nice en 2016, de nouveau Paris en 2019, Conflans Sainte-Honorine en 2020… Depuis cinq ans, le terrorisme islamiste tue sur notre sol. Les musulmans doivent s’exprimer et faire de ces impies, c’est-à-dire ceux qui assassinent au nom de leur Prophète, la cible exclusive de leur honte.

Cela étant, il nous faut encore redire que nous devons tous faire front, musulmans, juifs, chrétiens, bouddhistes, agnostiques, athées… et ne laisser aucun espace au venin de la division. Nous devons le répéter, sans faillir : l’unique objectif des terroristes, qu’ils soient des bras armés d’organisations puissantes ou de simples loups solitaires, est de fracturer notre société. Ils veulent que se craquèle le ciment de la République, qui nous fait vivre et nous tenir droit. Si depuis cinq ans, les Français ont su, dans leur majorité, garder la tête froide face aux coups de boutoir portés par l’obscurantisme, c’est parce qu’ils gardent ces valeurs bien ancrées dans leur être : ils ont encore la conviction que la violence ne règlerait rien et engendrerait, surtout, un remède bien pire que le mal qu’elle serait censée résoudre. 

Plus que jamais, il nous faut donc rester ensemble. À ce sujet, « Les Républicains » ont commis une faute en décidant, dimanche, de ne pas se rendre aux hommages organisés pour Samuel Paty. Leur justification ? Le temps des larmes serait dépassé ; ils veulent désormais des actes ! Comme si depuis cinq ans, les fonctionnaires de l’Etat et les responsables politiques restaient les bras croisés ! Par opportunisme politique, « Les Républicains » se sont mis en marge et ont envoyé un bien curieux message, faisant résonner la promesse de bruits de botte comme autant de claquements bien éphémères aux grandes réponses du siècle. 

Mais s’il nous faut suivre notre logique et ne pas vouer aux gémonies ceux qui s’éloignent du fil d’Ariane menant vers la paix et la résilience, alors il nous faut aussi prendre par la main ces responsables politiques, grands enfants qu’ils sont, et les ramener au bercail. Si Dieu et Marianne ont une maison commune, une sorte d’habitat partagé, qu’ils l’ouvrent donc à toutes les obédiences : ce sera ensuite à nous d’y faire passer l’air. 

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