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« Je vais laver mon honneur ! »

« Je vais laver mon honneur ! »

Le délibéré du procès de Youssoufi Touré, ex-président de l'université d'Orléans, a été rendu jeudi dernier au Tribunal correctionnel d'Orléans. Si l'ancien président est relaxé des accusations de favoritisme, il est reconnu coupable de détournement de fonds publics. Un verdict dont il entend bien faire appel.
Gaëla Messerli
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La semaine dernière, le Tribunal correctionnel d’Orléans a donc condamné l’ancien président de l’Université d’Orléans, Youssoufi Touré. Non pas pour favoritisme concernant la réhabilitation du Hall d’Arcy de Polytech’Orléans (il sort relaxé de ce chef d’accusation, tout comme l’architecte concerné), mais pour détournement de fonds pour des remboursements de frais de déplacement estimés, selon la Justice, à plus de 30 000 € (location de voitures) et non justifiés octroyés à son ancienne compagne.

La Justice a condamné Youssoufi Touré à 12 mois de prison avec sursis et 15 000 € d’amende, lui interdisant d’exercer pendant 5 ans une fonction en lien avec les faits reprochés. Il devra également verser 1 € de préjudice moral à l’université d’Orléans et 1 200 € au titre de l’article 475-1. Ce jugement est bien moins sévère que la peine que le Parquet réclamait (pour rappel, 2 ans de prison avec sursis et 30 000 € d’amende avaient été requis). L’ancienne compagne du président d’université a quant à elle été condamnée à 6 mois d’emprisonnement avec sursis et 15 000 € d’amende.

Affaire à suivre ! 

Joint par téléphone à l’issue de l’audience, Youssoufi Touré a indiqué, pour résumer, qu’il ne restait selon lui plus grand-chose dans ce dossier au regard des accusations de départ. « On est loin des millions que l’on m’accusait d’avoir détournés, mais je veux laver mon honneur », nous a expliqué l’ancien président de l’Université, précisant qu’il allait faire appel. Il estime que le dernier chef d’accusation retenu à son encontre serait plus facile à faire tomber : « c’est une question de Droit, pas d’interprétation, analyse-t-il. A. n’était pas ma compagne à ce moment-là, et un président d’université ne s’occupe pas des frais de déplacement. »

En attendant ce nouveau rebondissement, l’enseignant-chercheur vient de créer une association à Bourges et a aussi décidé de se lancer dans une nouvelle thèse sur… l’anticipation dans la gestion des politiques publiques !

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