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La célèbre comédienne s’est produit en janvier dernier dans l’agglomération orléanaise : Espiègle Brigitte Fossey…

La célèbre comédienne s’est produit en janvier dernier dans l’agglomération orléanaise : Espiègle Brigitte Fossey…

Avenante, angélique, sans-âge et malicieuse : c’est ainsi que Brigitte Fossey est apparue sur scène à Saint-Jean-le-Blanc, à la fin du mois de janvier, pour son spectacle Humour, poésie, musique ! Elle y déclamait des poèmes, accompagnée en musique par le pianiste Nicolas Celoro. Retour sur une soirée mémorable.
A.B.
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Brigitte Fossey appartient au cinéma de Truffaut, aux sagas télévisées des années 70 à 90 (Le Château des oliviers, Les gens de Mogador) et au théâtre. Elle n’interpelle pas la jeune génération, si ce n’est les jeunes qui auront été suffisamment curieux pour visionner La Boum, Raphaël ou le débauché, mais aussi Les Valseuses. Cependant, la poésie n’a pas d’âge, tout comme la comédienne, qu’il est difficile d’imaginer vieillir un jour. 

Desnos, « qu’elle adore », Lafontaine, Prévert, Cocteau « qu’elle ne peut lire sans penser à sa fille », Apollinaire, Marot, Tardieu et d’autres… Tous se trouvaient unis par sa voix, en janvier dernier, à Saint-Jean-le-Blanc, sans que la différence de siècles dans lequel ces grands artistes ont brillé ne se fasse remarquer ce soir-là. Drôle et souriante, Brigitte Fossey ne s’est pas privée de délivrer des anecdotes personnelles entre deux poèmes, ni de « faire le pitre », ou encore de s’adonner à l’improvisation. Les spectateurs ont souri lorsqu’elle s’est cachée derrière les plantes, tandis que Nicolas Celoro entamait un solo au piano. « Il s’agissait de lui laisser la place… Nous sommes deux sur scène, mais chacun a droit à son moment », nous expliquait-elle ensuite. Elle ne fut pas à une autre facétie près, en adoptant par exemple spontanément une posture de yoga – celle du chien tête en bas – tandis qu’un poème se terminait sur ces mots : « enfouissez-moi ! ». « Cela faisait longtemps que je voulais me laisser aller à ce moment-là, et je me suis dit que Nicolas ne pouvait pas me voir dans cette position, avec le piano entre nous ! », justifiait après coup la comédienne. 

Son acolyte de pianiste, qui brille en Russie au point de s’être mis au russe pour faciliter l’accès aux contrats comme aux interviews, est un homme attachant et accessible. C’est lui qui a fait venir la première fois Brigitte Fossey à Saint-Jean-le-Blanc. L’actrice ne tarit pas d’éloge sur le bonhomme, lui laissant l’opportunité de jouer ses propres compositions au sein du spectacle. Ce soir-là, c’était d’ailleurs l’anniversaire de Nicolas Celoro, et la soirée se clôtura sur le partage d’un gâteau, dont il eut à souffler les bougies devant les élus locaux, la presse et quelques admirateurs…

« Le jour… je ris »

En tête-à-tête, l’actrice se révéla saisissante, ses yeux bleus plongeant dans ceux de la personne lui faisant face. Mais son regard est resté doux et bienveillant. Elle confia qu’elle aimait se produire en province pour aller à la rencontre des gens. Elle raconta aussi que, dans sa famille, courait un vent de liberté et de folie qu’elle a gardé en elle. « Les gens du nord ont le goût du rire, indiqua-t-elle. C’est très sérieux de rire, ce n’est pas sérieux de ne pas rire. La nuit, je lis de la poésie et le jour… je ris ». 

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