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Le Département place ses pions

Le Département place ses pions

La semaine dernière, Marc Gaudet, le président du Conseil départemental du Loiret, a gentiment mis la pression sur l’État : il veut recevoir du plan France Relance entre 20 à 30 % des 335 M€ promis par le Gouvernement en région Centre-Val de Loire. Et il l’a clairement fait savoir. 
Benjamin Vasset
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Pour relancer l’économie dans les semaines et les mois qui viennent, le Gouvernement a prévu de distribuer quelques 100 milliards d’euros sur le territoire national. Qui captera ces crédits ? En premier lieu, les collectivités locales et les intercommunalités : dans le Centre-Val de Loire, ce sont environ 335 M€ qui vont être répartis entre communes, métropoles, Région et Départements. Qui décidera du saupoudrage ? La préfecture, évidemment. Si le Préfet de Région, Pierre Pouëssel, n’est pas opérationnel actuellement, un sous-préfet à la Relance est arrivé à Orléans fin novembre pour travailler sur le sujet. Le but sera d’écouter les uns, les autres, et de répondre à la question : qui reçoit quoi ?

Histoire de prendre les devants, Marc Gaudet, le président du Conseil départemental du Loiret, s’est très vite positionné : dès le 25 novembre, il dit avoir remis aux services de l’État un fascicule dans lequel étaient indiqués les projets d’investissements de sa collectivité pouvant être éligibles aux millions d’euros de France Relance. De l’écologie (avec la rénovation thermique de bâtiments, la plantation d’arbres dans les collèges, le projet alimentaire territorial Mangeons Loiret…), de la solidarité territoriale (avec la construction et la rénovation des EHPAD), du numérique… : le Conseil départemental a voulu montrer que les dépenses qu’il engageait actuellement étaient bel et bien utiles à la relance de l’économie dans les domaines sur lesquels l’effort collectif doit se faire. Marc Gaudet explique aussi que, depuis le début de la crise sanitaire, il a été confronté à une hausse de ses dépenses sur le volet social : « nous avons cette année remis 10 M€ sur le RSA ».

Premier arrivé, premier servi ?

Alors que, selon lui, les « Métropoles ne sont pas prêtes » à recevoir les aides de France Relance, Marc Gaudet, qui a manifesté très tôt ses besoins, estime que son Département est en droit d’attendre entre « 20 à 30 % » des crédits nationaux engagés en Centre-Val de Loire. « Peut-être qu’on rêve un peu, mais nous attendons en tout cas un niveau de subvention important… », assure-t-il. En médiatisant de la sorte sa demande, l’élu loirétain fait passer un double message à l’État. « Quand j’ai dit au Préfet que j’allais faire un point presse sur le sujet, il m’a demandé si c’était utile… Mais attention, il n’y a aucune malice de ma part… », sourit Marc Gaudet, qui explique simplement que le discours d’Emmanuel Macron montre que « les vannes sont ouvertes ». Du coup, le Président du Département veut « que ces millions d’euros qui arrivent sur le territoire servent ». « J’espère qu’on ne sera pas déçus. Nous serons vigilants : si la montagne – France Relance, ndlr – accouche d’une souris, nous le dirons aussi… » Marc Gaudet, qui espère enfin que ces crédits ne seront pas issus de rééquilibrages d’autres aides de l’État, compte recevoir une réponse de la Préfecture en début d’année prochaine. 

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