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Philippe Boutron face à la meute

Philippe Boutron face à la meute

Depuis l’annonce de la rétrogradation de l’USO en National 1, Philippe Boutron est désigné comme le principal responsable de la saison infernale du club qu’il préside. La semaine dernière, il a admis des « regrets » sur sa gestion de la saison, mais a aussi glissé quelques tacles appuyés. Morceaux choisis. 
Benjamin Vasset
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Dans les couloirs du stade de La Source, certains salariés n’en font pas mystère : « le président n’est pas un grand communicant ». D’habitude assez discret sur le plan médiatique, Philippe Boutron a cependant voulu mettre les choses au clair la semaine dernière. Mis en cause par certains supporters et observateurs, égratigné publiquement par certains de ses futurs ex-joueurs, il a souhaité rétablir quelques vérités et répondre à des accusations qui l’ont, sinon blessé, disons agacé. Le 4 juin dernier, après l’intronisation du nouveau coach de l’USO (voir encadré), il s’est ainsi livré à un exercice délicat : effectuer le bilan d’une saison noire.

Son rôle dans cette saison :
« Je suis le principal responsable, mais… » 

Comme il l’avait déjà exprimé à plusieurs reprises, Philippe Boutron n’a pas nié que ses décisions avaient eu un rôle clé dans la « saison très compliquée » de l’USO. « Je suis le principal responsable de cette année, comme j’étais le principal responsable de l’année précédente », a-t-il cependant exprimé, dans une manière de mettre les uns et les autres face à leurs responsabilités. Pris pour cible par certains supporters, Philippe Boutron a confié ne pas avoir été touché plus que cela : « je ne regarde pas les réseaux sociaux : n’importe quel abruti peut y dire n’importe quoi. » À celles et ceux qui le verraient bien passer la main, il a d’ailleurs répondu qu’il n’était « pas vendeur ». « Je ne me vois pas abandonner le bateau en pleine tempête ». Président il est, président il restera donc, et assumera ainsi les mesures qu’il devra prendre pour gérer la descente en National 1 : « dans les bureaux, il y aura certainement des licenciements ; j’espère le moins possible. Car pour moi, dans la situation qui est la nôtre, devoir faire ça, c’est le pire de tout. »

 Didier Ollé-Nicolle :
« Il est   revenu contraint et forcé » 

Si Philippe Boutron est donc le « principal responsable » de la saison galère de l’USO, il a aussi tenu à rappeler les responsabilités de son ancien coach, Didier Ollé-Nicolle : « lors de la dernière intersaison, il a essayé de se vendre à des clubs plus huppés de Ligue 2, raconte le président orléanais. Ses démarches n’ont pas abouti, et il est revenu à l’USO contraint et forcé. C’est là que nos soucis ont démarré. Quand il est rentré, il a concentré toute son énergie dans son conflit avec Anthar Yahia. Il a rejeté un recrutement qu’il avait pourtant validé aux trois-quarts. Cela a eu pour effet de déstabiliser les joueurs visés, puis l’ensemble du groupe. Pourtant, on avait recruté parmi les meilleurs joueurs de National ; la qualité était présente. À l’hiver, on a pris cinq nouveaux joueurs, tous choisis par Didier Ollé-Nicolle, et on a perdu cinq matchs dans la foulée. Les joueurs se sont réunis, on a compris qu’il y avait une fracture, et j’ai donc changé. Malgré tout, il reste quelqu’un pour qui j’ai de l’estime. Quand Thierry Gomez, le président du Mans, m’a appelé pour se renseigner sur lui, je lui ai dit que c’était le bon choix. »

« J’aurais dû me séparer des deux… »

 Le conflit Yahia / Ollé-Nicolle :
« J’ai un gros regret…» 

Déroulant les explications qui, selon lui, avaient précipité la chute de l’USO, Philippe Boutron a d’abord avoué, sans en dire plus, avoir « un gros regret ». Relancé, il a finalement confié qu’il aurait dû « se séparer des deux » -entendez Anthar Yahia et Didier Ollé-Nicolle- à l’été 2019. Pourquoi ne l’a-t-il pas fait ? « Les valeurs humaines », répond-il, alors que le salaire de l’ancien coach de l’USO (plus de 15 000 € mensuels) semblait aussi être un frein à toute velléité de licenciement. Résultat : à la fin du bal, les deux musiciens qui se tiraient la bourre sont partis, et le club est en Nationale 1.

 Les non-prolongations : 
« Je ne fais pas d’engagements que je ne peux pas tenir » 

L’annonce récente des départs de Cédric Cambon, Gauthier Pinaud et Thomas Renault a fait couler de l’encre. Pour le président de l’USO, la descente en Nationale 1 l’obligeait à se séparer de ses élemnts : il lui fallait réduire la voilure. « J’ai observé avec attention que Cédric Cambon était un expert en économie…, a ironisé Philippe Boutron. Je suis chef d’entreprise depuis trente ans, je crois que je n’ai pas de leçons à recevoir de sa part. Sinon, je tiens à rassurer : je ne suis pas perdu, juste soucieux pour le futur du club. » Concernant le dossier Thomas Renault, figure historique du club, Philippe Boutron s’est fait plus mesuré : « je reconnais tout ce qu’il a fait pour nous, mais il y a les sentiments et les réalités. » Vu les commentaires que livrent certaines sources en interne à l’égard du futur ex-gardien de l’USO, on peut penser que même si le club s’était maintenu en L2, Thomas Renault n’aurait pas été conservé.

 L’entourage du club : 
« C’est sûr que ça n’a pas fait de bien » 

Paradoxalement, les bons résultats de l’USO en 2018-2019 l’ont précipité dans le ravin. C’est tout du moins l’analyse que semble en faire Philippe Boutron, qui s’est souvent agacé, à demi-mots, de 

l’agitation qui s’était emparée du club depuis le match contre le PSG, notamment. Création d’une association pour emmener l’USO en Ligue 1, rumeurs de rachat… : « il est certain que ça n’a pas contribué à la sérénité, convient le président orléanais. Cela a été la conséquence de notre belle saison : tout ce qui brille, ça attire les tentatives de récupération. Il serait maintenant de bon ton que tout le monde fasse preuve d’unité. » Invité, en complément, à se prononcer sur le deuxième tour des élections municipales, Philippe Boutron en a – évidemment – dit le moins possible, et surtout pas pour qui il votera. Néanmoins, au vu de ses relations plutôt tièdes avec Florent Montillot, on peut imaginer pour qui il ne votera pas. « Avec Olivier Carré, la mairie a investi 10 M€ dans le stade », s’est-il contenté, l’air de rien, de rappeler. 

Une réponse

  1. je remarque la chienlie et les requin qui rode ce club n ai pas soutenu depuis belle lurette y compris part de noble demolisseur domin ipque chenault supportert cc

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