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Chaudes nuits à Tours

Chaudes nuits à Tours

Les 1er et 2 avril, trois quartiers de Tours ont été le théâtre de violences urbaines, avec une dizaine de voitures incendiées et quelques tirs de mortiers. En lien avec la pression qui s’accentue sur les « spots » de « deal » ? En l’absence d’arrestations, rien n’est établi…
P.N.

En l’absence d’interpellations, silence radio dans les rangs. La justice et la police sont en action pour tenter de retrouver les responsables des violences urbaines survenues – une dizaine de voitures incendiées et quelques tirs de mortiers – au cours des nuits du 1er au 2 avril dans les quartiers Sanitas et Courteline (rue Frédéric-Sauvage) puis du 2 au 3 avril sur le parking près de la Loire dans le quartier Paul-Bert. À l’heure où nous rédigeons ces lignes, cinq jours après les faits, toujours aucune interpellation. Y a-t-il un lien entre ces deux points chauds ?

De même – hasard ou coïncidence ? –, ces violences encadrent la visite du Premier ministre Jean Castex à Tours le vendredi 2 avril au matin. Les délinquants auraient-ils un sens politique à ce point développé pour agir alors que le chef du Gouvernement est sur place ?

On peut encore se poser la question de la relation entre ce qui se passe actuellement dans certains quartiers où les forces de police ont renforcé leur présence et accentué la pression sur les points de « deal » de drogue, à la Rotonde et dans le quartier Maryse-Bastié ? Les trafiquants, inquiétés sur leurs terres, auraient-ils décidé de porter le fer et le feu dans d’autres quartiers ? En l’absence d’interpellations, difficile de le dire, tant qu’on ne connaît pas les auteurs de ces faits. Mais cela n’est pas sans rappeler des événements similaires qui se sont produits par le passé dans lesquels les dealers étaient impliqués…

Des renforts policiers bienvenus

Toujours est-il qu’un an après une vague de rixes violentes entre bandes rivales, liées notamment au contrôle de certains « spots » de trafic de drogue dans les quartiers, le phénomène de violences urbaines reprend sous une forme bien connue dans l’agglomération tourangelle, à Tours (Sanitas, Courteline, Fontaines), mais aussi à Saint-Pierre-des-Corps (la Rabaterie) et Joué-lès-Tours (la Rabière). Rien de neuf sous le ciel étoilé des quartiers alors ? Si, depuis un an il y a une volonté affichée des autorités – aussi bien municipales que gouvernementales – de tenter de remédier à ces maux récurrents.

Mi-mars, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, en visite au commissariat de Tours, annonçait le renforts de 28 policiers d’ici cet été. De quoi regonfler le moral des troupes pour remonter au front face aux trafics. Même si on sait que la nature a horreur du vide et que quand vous démantelez un réseau, un autre prend sa place ou se monte dans un autre quartier… Une course sans fin, mais il n’est plus possible de laisser les quartiers gangrénés de la sorte, à la fois par les trafics et les violences urbaines. Là dessus, à part les délinquants, tout le monde est d’accord, habitants, élus et représentants de l’État !

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