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Pascal Foussard Une vie de volley belle
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Pascal Foussard Une vie de volley belle

Pascal Foussard Une vie de volley belle

Le directeur général du Tours Volley-Ball a remporté l’été dernier le titre olympique en tant que manager de l’équipe de France. Une consécration pour celui qui a tout gagné avec le club tourangeau qu’il a contribué à porter au sommet depuis son arrivée en 1981
Patrice Naour
Pascal Foussard Une vie de volley belle

Vous en connaissez beaucoup des champions olympiques tourangeaux ? Il y a bien un vice-champion olympique en 1952 à Helsinki, le nageur Gilbert Bozon, dont tout le monde connaît le nom. Mais il nageait à Troyes, sa ville de naissance, à l’époque. On peut aussi citer la championne paralympique double médaillée d’or 2016, Marie-Amélie Le Fur, La Blésoise mais qui fut un temps licenciée à Tours. Pascal Foussard, le directeur général du TVB, serait donc le seul et unique champion olympique à Tours et cela n’a pas été assez souligné après la victoire de l’équipe de France de volley-ball le 7 août dernier à Tokyo. Certes, il n’était pas sur le terrain lors de la finale victorieuse, mais il n’en a pas moins joué, en tant que manager de la sélection, un rôle important dans cette victoire. « Le manager, c’est un peu l’homme à tout faire, explique-t-il. L’entraîneur se concentre sur le terrain, moi je m’occupe de tous les aspects techniques, comme les plannings, la réservation des salles, des hôtels ou des billets pour l’acheminement des joueurs, mais j’ai aussi un rôle à jouer auprès du groupe, je fais partie du staff, j’ai une grande complicité avec l’entraîneur Laurent Tillie, avec qui on a toujours beaucoup échangé, notamment sur la liste des sélectionnés. Sans cette complicité et la loyauté de l’ensemble du staff envers le coach, on ne serait pas parvenu à un tel résultat… »
Un véritable exploit même. Car, si les Bleus commençaient, grâce à une génération dorée, à marquer la planète volley avec quelques beaux succès ces dernières années, personne n’aurait parié un yen sur une médaille d’or de la bande à Earvin Ngapeth à Tokyo.

40 ans de fidélité au TVB !

Pascal Foussard a donc toute sa part dans ce titre olympique et a mérité pleinement sa médaille d’or. Même s’il a fallu attendre quelques semaines pour l’admirer car le comité olympique ne prévoit des médailles que pour les joueurs et l’entraîneur, pas pour les autres membres de la délégation. C’est donc la Fédération française de volley-ball qui s’est chargée de faire fabriquer les médailles manquantes.

Celui qui est aujourd’hui directeur général du TVB après avoir été joueur, capitaine, entraîneur et manager, pourrait parler pendant des heures de cette fabuleuse aventure ponctuée par ce sommet d’émotions, comme seul le sport peut en procurer. « En plus c’étaient les JO, le titre suprême, raconte-t-il avec le regard qui s’illumine quand il se remémore ce titre. Vous êtes au sommet, sur le toit de votre discipline, cela n’arrive pas souvent dans une vie, peu de sportifs ont la chance de connaître cette consécration. Et quand La Marseillaise retentit, pour quelqu’un comme moi qui aime son sport et son pays plus que tout, ça procure des émotions indescriptibles, c’est incroyable… »

Il y a une chose que Pascal Foussard aime autant que son pays, c’est sa ville. Cette ville de Tours où il est arrivé à 20 ans pour jouer au volley dans un club alors qu’il était pensionnaire du Bataillon de Joinville, la structure où les sportifs de haut niveau faisaient leur service militaire. Il y a donc quarante ans tout juste que la silhouette massive de l’ancien volleyeur arpente les coursives du palais des sports Robert Grenon qu’il n’a jamais quittées. Comme le temps file… Aujourd’hui il en a 60, une chevelure toujours présente et pas un cheveu gris. Comme si la suractivité au service du volley et du TVB ne lui avait pas laissé le temps de vieillir. « J’aime mon sport, j’aime ce club, j’aime Tours. Depuis toutes ces années, je n’ai cessé d’œuvrer pour que Tours devienne une place forte du volley, et ça a plutôt bien fonctionné puisque depuis 2003, nous avons quasiment gagné un titre chaque année, ce n’est pas rien, cette longévité au sommet… »

Mais 40 ans de sport de haut niveau c’est fatiguant aussi. « J’adore mon métier, c’est passionnant, mais sincèrement, c’est usant et je ne me vois pas continuer au-delà de l’âge légal de la retraite. Je ne veux surtout pas être celui qui s’accroche à son poste ou qui viendra errer dans les couloirs de Grenon alors qu’il n’a plus rien à y faire, il faut me trouver un successeur, nous y travaillons avec le club, nous avons deux-trois ans devant nous… » Car il ne laissera pas le TVB, qu’il a contribué à bâtir depuis quarante ans, sans solution pour l’avenir…

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