Coupez !

Le temps maussade de ce début de semaine et le mercure en baisse viennent nous rappeler que malgré les températures caniculaires de l’été, il existe encore bien des saisons. Depuis quelques jours déjà, on nous rappelle d’ailleurs avec insistance que nous devons faire attention à nos façons de consommer afin de ne pas risquer de faire chauffer nos raclettes hivernales à la pierre à feu. On passera sur les raisons qui ont poussé nos gouvernants à nous demander de faire (enfin) attention, qui vont de l’entretien défaillant de certaines de nos centrales jusqu’à la guerre en Ukraine, mais le fait est qu’il nous faudra donc faire preuve de « sobriété », un mot ni trop inquiétant ni trop culpabilisant pour les heureux propriétaires qui auront passé des années à louer des passoires thermiques sans oublier toutefois de remplir leurs comptes en banque. Malgré tout, on commence enfin à entendre que la meilleure énergie reste celle qu’on ne consomme pas. Enfin, il existe encore quelques spécimens qui ont gardé du persil dans les oreilles et continuent de penser que les efforts passeront d’abord par les autres. Un exemple ? Samedi dernier, dans un village de la métropole orléanaise, plusieurs autochtones viennent se garer devant la boulangerie du coin pour aller chercher leurs croissants. Il est 7h du matin mais il fait un peu frais, alors pourquoi couper le contact pendant la course au risque de refroidir l’habitacle ? Et c’est ainsi qu’en une demi-heure, la boulangère voit défiler cinq imbéciles qui laissent ronfler leur guimbarde pendant qu’ils viennent acheter leur pain. Leur bilan carbone ? Rien à foutre, l’important c’est d’avoir chaud aux fesses ! Bref, le genre de scènes qui donne assez peu foi en l’humanité et qui pousse à se demander, sans avoir d’ailleurs besoin de se promener au milieu d’une Loire à sec : quand est-ce qu’on arrête les conneries ?