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Tours Métropole écrit au ministre pour défendre l’étoile ferroviaire

Tours Métropole écrit au ministre pour défendre l’étoile ferroviaire

Frédéric Augis, président de TMVL, et Emmanuel Denis, maire de Tours, ont réagi à l’annonce du président de la République de vouloir doter dix métropoles françaises d’un RER en écrivant au ministre de la Transition écologique pour mettre en avant les atouts de l’étoile ferroviaire tourangelle qui est une réalité géographique. Encore faudrait-il que les pouvoirs publics, l’État mais aussi la Région Centre-Val de Loire, qui a autorité sur les transports, et la SNCF mettent tout en œuvre pour qu’elle voie le jour, enfin…
par mathis navard, animateur du blog tramdetour.net et alain devineau, ancien adjoint à l’urbanisme de jean germain, pilote de la 1re ligne de tramway inaugurée en 2013.

Emmanuel Macron a surpris tout le monde le 27 novembre dernier en annonçant vouloir développer un réseau express régional (RER) ferroviaire dans dix métropoles françaises. Plusieurs territoires l’ont pris au mot en se portant candidats. En Touraine, cette déclaration a immédiatement fait écho au potentiel inexploité de l’étoile ferroviaire qui irrigue le territoire. Un projet aux allures de serpent de mer qui est dans les cartons depuis près de quarante ans, mais qui connaît un net regain d’intérêt depuis quelques années en raison de l’impératif écologique. Avec pas moins de 400 kilomètres de ligne et 44 gares, il faut dire que notre département dispose de tous les atouts requis. Notre complexe ferré est l’un des plus denses du pays. Il est idéalement situé entre le bassin parisien et les régions du Grand Ouest.

Un serpent de mer depuis quarante ans !

Le défi à relever est néanmoins immense. Faute d’alternatives, une grande majorité des 600 000 habitants d’Indre-et-Loire demeure encore dépendante de la voiture alors que 84 % d’entre eux résident à proximité d’une voie ferrée. Une situation qui a été mise en lumière par une étude menée par la SNCF dans le cadre de ses services express de mobilité (SEM) et dont les conclusions sont très encourageantes. Les élus locaux – unanimes sur la question – se félicitent donc de la volonté du président de la République de s’engager dans la décarbonation des mobilités. Le président de Tours Métropole Val de Loire, Frédéric Augis, et le maire de Tours, Emmanuel Denis, ont souhaité le faire savoir en écrivant au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu.

Dans un courrier envoyé quelques jours après l’annonce du président de la République, ils demandent une mobilisation forte de l’État à leur côté pour faire de cette future offre de mobilité une réalité. Ils rappellent que les présidents des 11 communautés de communes du département avaient déjà interpellé la Première ministre Elisabeth Borne, alors ministre des Transports, dès 2019. Cette sollicitation est également soutenue par l’ensemble des maires de la métropole de Tours ainsi que par le président de la Région Centre-Val de Loire, François Bonneau, qui dispose de la compétence pour l’organisation des services ferroviaires.

Un contrat de plan État-Région qui tombe à pic

Selon eux, la taille démographique du territoire ne doit pas être le seul critère. Ils appellent à prendre en compte également sa configuration et le niveau de maturité des différentes propositions formulées. Des discussions sont par ailleurs en cours afin que la revitalisation de l’étoile ferroviaire soit inscrite dans le contrat de plan État-Région qui doit être conclu d’ici l’été prochain. Une approche globale et la définition d’un calendrier précis sont à espérer.

Si, sur le court terme, une amélioration des fréquences des lignes TER actuelles est souhaitable, il est nécessaire d’aller beaucoup plus loin en développant un véritable réseau de liaisons ferrées à l’échelle du département sur le modèle du Léman Express dans le Genevois. Cela passera inévitablement par des travaux d’optimisation des infrastructures, la réouverture et la création de haltes, une réflexion sur les solutions de rabattement vers les gares et l’introduction de nouveaux modes plus flexibles, à l’instar du tram-train qui circule déjà à Mulhouse (Haut-Rhin) ou à Karlsruhe (Allemagne).

L’ensemble de ces dispositions devrait prochainement pouvoir être présenté au ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. C’est en tout cas la demande qui a été faite par Frédéric Augis et Emmanuel Denis. Reste à savoir quelle réponse leur sera faite…

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