« En travaillant sur des photos aériennes datant des années 50, on a constaté que 80 à 90 % des arbres et végétaux isolés, dans les haies ou sur les talus, ont disparu en Indre-et-Loire… » Le constat établi par Damien Avril, chargé de mission au sein de la SEPANT (Société d’étude, de protection et d’aménagement de la nature en Touraine), est sans appel. Alors que la surface boisée est plutôt en croissance sur le département – mais dans les espaces boisés fermés – , des centaines de milliers d’arbres, arbustes et plants en tous genres ont disparu du paysage. Remember remembrement… Mais le temps n’est plus à l’apitoiement ni à la stigmatisation des agriculteurs qui ont appliqué pendant trop longtemps le modèle unique que la société française leur proposait : monoculture intensive et industrialisation de la production avec le regroupement des surfaces par l’élimination des haies et talus boisés pour faire passer des machines toujours plus grosses dans la quête perpétuelle de rendements toujours plus importants…
Aujourd’hui, la prise de conscience est générale sur la nécessité de préserver une agriculture de proximité et de qualité. Le modèle d’une agriculture productiviste est remis en cause, et cela passe aussi par la réhabilitation du paysage, des haies et plantations isolés. C’est dans ce contexte que deux associations tourangelles, la SEPANT et InPACT 37 ont décidé d’unir leurs forces et leur compétences pour lancer ce mouvement de replantation qui commence samedi 13 février à Chaveignes,
près de Richelieu, sur la ferme des Bergers de la Veude, avec la présentation du collectif Aux Arbres et cætera.
Bienfaits écologiques, climatiques et agronomiques !
Les enjeux de ces replantations sont multiples. Outre l’esthétique du paysage – toujours plus agréable à l’œil quand il n’est pas nu comme on le voit trop souvent sur ces plateaux trop plats du sud ou du nord du département – ,
les haies sont de précieuses alliées de la vie sur terre. Elles constituent le premier habitat de nombreuses espèces animales et si celles-ci disparaissent de la surface de la Terre, c’est aussi parce qu’elles n’ont plus d’endroit où nicher ou se reproduire. Donc, pour la biodiversité, les plantations sont indispensables ! Sur le plan climatique, les végétaux captent aussi le carbone et participent donc à la lutte contre le réchauffement climatique. Sur un plan agricole, selon les aléas climatiques, les plantations rafraîchissent les terres, fixent l’eau lors des fortes chaleurs ou, au contraire, la retienne et évitent ainsi le ravinement des sols en cas de pluies importantes. Idem pour les vents qui ne balaient plus les sols de qualité en surface… Sans aller jusqu’à parler d’agroforesterie et de l’utilité de mixer cultures diverses, arboriculture et élevage, les plantations, c’est la vie !
« Nous nous sommes aussi aperçus que de nombreux citoyens voulaient participer à ces actions de revitalisation du paysage mais qu’ils ne savaient pas comment s’y prendre, poursuit Damien Avril. C’est pour cela que nous sommes complémentaires avec InPACT 37 ». Du côté de l’association pour une agriculture citoyenne territoriale, le constat est le même : « Cela répond aussi à une demande des agriculteurs et producteurs, explique Natacha Mosnier, chargée de développement territorial au sein d’InPACT37. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir replanter mais n’ont pas forcément le temps ou les moyens humains pour le faire. C’est pour cela que les collectifs citoyens sont très utiles car sur un chantier, on a facilement 30 personnes, cela permet d’être efficace. Nous avons une dizaine d’exploitations candidates aujourd’hui… »
Accompagner agriculteurs et collectivités dans leurs opérations de replantation
L’action commune entre la SEPANT et InPACT 37 au sein du collectif Aux arbres et cætera – qui regroupe aussi des citoyens volontaires – va permettre d’accompagner tous ces acteurs qui veulent replanter, les exploitants en premier lieu, mais aussi les communes ou intercommunalités qui souhaitent agir dans le cadre de leur plan climat ainsi que des particuliers qui ont des surfaces de terrain suffisamment importantes pour accueillir des plantations.
En unissant leurs compétences, les deux associations créent non seulement une plateforme de mise en relations de citoyens planteurs et des professionnels demandeurs, mais font aussi office de « bureau d’études » pour accompagner les acteurs à la fois sur le plan technique (choix des essences adaptées à leur terrain, techniques de plantation, etc.) et économique pour monter des dossiers afin de chercher des financements spécifiques, une activité toujours chronophage pour un professionnel déjà très occupé par son métier…
« Un des autres bénéfices de ces chantiers participatifs, c’est qu’ils permettent de retisser des liens entre le monde agricole et les citoyens qui viennent aussi bien des villes que de petites communes rurales », poursuit Natacha Mosnier.
Il est grand temps en effet de dépasser les préjugés envers les agriculteurs pour se retrousser les manches, et ensemble, grâce à ces chantiers de plantation, redonner à nos campagnes le maximum de couleurs vertes, celles de l’espoir pour notre planète !
En travaillant sur des photos aériennes datant des années 50, on a constaté que 80 à 90 % des arbres et végétaux isolés, dans les haies ou sur les talus, ont disparu en Indre-et-Loire… » Le constat établi par Damien Avril, chargé de mission au sein de la SEPANT (Société d’étude, de protection et d’aménagement de la nature en Touraine), est sans appel. Alors que la surface boisée est plutôt en croissance sur le département – mais dans les espaces boisés fermés – , des centaines de milliers d’arbres, arbustes et plants en tous genres ont disparu du paysage. Remember remembrement… Mais le temps n’est plus à l’apitoiement ni à la stigmatisation des agriculteurs qui ont appliqué pendant trop longtemps le modèle unique que la société française leur proposait : monoculture intensive et industrialisation de la production avec le regroupement des surfaces par l’élimination des haies et talus boisés pour faire passer des machines toujours plus grosses dans la quête perpétuelle de rendements toujours plus importants…
Aujourd’hui, la prise de conscience est générale sur la nécessité de préserver une agriculture de proximité et de qualité. Le modèle d’une agriculture productiviste est remis en cause, et cela passe aussi par la réhabilitation du paysage, des haies et plantations isolés. C’est dans ce contexte que deux associations tourangelles, la SEPANT et InPACT 37 ont décidé d’unir leurs forces et leur compétences pour lancer ce mouvement de replantation qui commence samedi 13 février à Chaveignes,
• près de Richelieu, sur la ferme des Bergers de la Veude, avec la présentation du collectif Aux Arbres et cætera.
Bienfaits écologiques, climatiques et agronomiques !
Les enjeux de ces replantations sont multiples. Outre l’esthétique du paysage – toujours plus agréable à l’œil quand il n’est pas nu comme on le voit trop souvent sur ces plateaux trop plats du sud ou du nord du département – ,
les haies sont de précieuses alliées de la vie sur terre. Elles constituent le premier habitat de nombreuses espèces animales et si celles-ci disparaissent de la surface de la Terre, c’est aussi parce qu’elles n’ont plus d’endroit où nicher ou se reproduire. Donc, pour la biodiversité, les plantations sont indispensables ! Sur le plan climatique, les végétaux captent aussi le carbone et participent donc à la lutte contre le réchauffement climatique. Sur un plan agricole, selon les aléas climatiques, les plantations rafraîchissent les terres, fixent l’eau lors des fortes chaleurs ou, au contraire, la retienne et évitent ainsi le ravinement des sols en cas de pluies importantes. Idem pour les vents qui ne balaient plus les sols de qualité en surface… Sans aller jusqu’à parler d’agroforesterie et de l’utilité de mixer cultures diverses, arboriculture et élevage, les plantations, c’est la vie !
« Nous nous sommes aussi aperçus que de nombreux citoyens voulaient participer à ces actions de revitalisation du paysage mais qu’ils ne savaient pas comment s’y prendre, poursuit Damien Avril. C’est pour cela que nous sommes complémentaires avec InPACT 37 ». Du côté de l’association pour une agriculture citoyenne territoriale, le constat est le même : « Cela répond aussi à une demande des agriculteurs et producteurs, explique Natacha Mosnier, chargée de développement territorial au sein d’InPACT37. Ils sont de plus en plus nombreux à vouloir replanter mais n’ont pas forcément le temps ou les moyens humains pour le faire. C’est pour cela que les collectifs citoyens sont très utiles car sur un chantier, on a facilement 30 personnes, cela permet d’être efficace. Nous avons une dizaine d’exploitations candidates aujourd’hui… »
Accompagner agriculteurs et collectivités dans leurs opérations de replantation
L’action commune entre la SEPANT et InPACT 37 au sein du collectif Aux arbres et cætera – qui regroupe aussi des citoyens volontaires – va permettre d’accompagner tous ces acteurs qui veulent replanter, les exploitants en premier lieu, mais aussi les communes ou intercommunalités qui souhaitent agir dans le cadre de leur plan climat ainsi que des particuliers qui ont des surfaces de terrain suffisamment importantes pour accueillir des plantations.
En unissant leurs compétences, les deux associations créent non seulement une plateforme de mise en relations de citoyens planteurs et des professionnels demandeurs, mais font aussi office de « bureau d’études » pour accompagner les acteurs à la fois sur le plan technique (choix des essences adaptées à leur terrain, techniques de plantation, etc.) et économique pour monter des dossiers afin de chercher des financements spécifiques, une activité toujours chronophage pour un professionnel déjà très occupé par
son métier…
« Un des autres bénéfices de ces chantiers participatifs, c’est qu’ils permettent de retisser des liens entre le monde agricole et les citoyens qui viennent aussi bien des villes que de petites communes rurales », poursuit Natacha Mosnier.
Il est grand temps en effet de dépasser les préjugés envers les agriculteurs pour se retrousser les manches, et ensemble, grâce à ces chantiers de plantation, redonner à nos campagnes le maximum de couleurs vertes, celles de l’espoir pour notre planète !