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Flexbox de Fractal Energy : la révolution du stockage d’énergie à domicile

Flexbox de Fractal Energy : la révolution du stockage d’énergie à domicile

La petite cérémonie a eu lieu le 27 février dans les locaux de Mame : l’université de Tours, via son président Arnaud Giacometti, a concédé l’exploitation d’une innovation (un ondulateur bidirectionnel) née dans un de ses laboratoires à une toute jeune société qui a mis au point la box pour stocker l’énergie à domicile. Ce procédé pourrait permettre aux ménages de réaliser des économies substancielles. Un millier de ces Flexbox devraient être produites d’ici la fin de l’année.
Patrice Naour

En apparence, ce n’était qu’un paraphe apposé au bas d’une convention comme il s’en fait tous les jours ou presque entre différents organismes. Sauf que celle-ci va peut-être déboucher sur une petite révolution dans le secteur de l’énergie et qu’elle marque l’aboutissement d’un processus dont on entend parfois parler mais qui devient ici une réalité : le passage d’une invention en laboratoire – en l’occurrence le GREMAN (pour les Matériaux, micro-
électronique acoustique nonatechnologies) dépendant de l’université de Tours – à la commercialisation du procédé en vue de son industrialisation par la start-up Fractal Energy installée à la cité Mame.

Les chercheurs ont donc trouvé, non seulement une technologie d’ondulateur bidirectionnel, mais également une jeune société désireuse et capable d’exploiter cette innovation. La cession par l’université de la licence d’exploitation a été faite sous l’autorité de C-Valo, un consortium composé des universités de Tours et d’Orléans et de centres de recherches de recherches (CNRS, Inserm, Inrae, BRGM, etc.) créé en
2019 pour accompagner les chercheurs dans la mise au point et la sécurisation de leurs innovations, par des investissements et le dépôt de brevets notamment. Dans ce cas de figure, C-Valo, dont le directeur Jacky Chartier était présent à la signature, a aussi encadré sur le plan juridique et commercial la cession de la licence d’exploitation de l’invention du GREMAN à Fractal Energy.

Des milliers de box en réseau

La jeune start-up née en 2021 va donc pouvoir exploiter pendant un certain nombre d’années – ni la durée de la licence ni le montant de le redevance versée en échange n’ont été dévoilés – pour mettre au point sa Flexbox, un appareil permettant de stocker l’énergie pour la restituer à la demande. Et cette petite révolution va être rendue possible par l’ondulateur bidirectionnel mis au point à Tours. Fractal Energy, qui accumule les aides (de la BPI par exemple) et les récompenses depuis un an pour son projet de Flexbox prévoit d’en produire 1 000 d’ici la fin de l’année après l’avoir développée pendant près de deux ans.

Cette innovation repose à la fois sur la technologie de l’appareil mais également sur sa gestion à distance par le numérique. Le développement porte autant sur l’appareil lui-même que sur la création d’un cloud permettant de gérer des milliers de box connectées simultanément. « Nous allons faire des grappes de box avec une quantité de stockage de 1 KWh chacune mais qui, mises en réseau, représenteront une puissance importante, explique Fabien Berger, président de Fractal Energy. La réussite de cette technologie dépend donc, non seulement de l’appareil de stockage, mais aussi de la capacité de gérer ce réseau de Flexbox via une plateforme. À partir de là, on pourra stocker de l’énergie renouvelable – dont on sait qu’elle est aujourd’hui difficile à stocker – dans des milliers de box chez des particuliers pour la réutiliser quand on en a besoin, la nuit par exemple. On pourra aussi sur le modèle des heures creuses / heures pleines stocker de l’électricité à un moment où elle coûte moins cher pour la réutiliser en différé. »

D’ici quelques mois, Fractal Energy dévoilera son modèle économique et ses partenaires car l’entreprise n’exclut pas de s’appuyer sur un grand énergéticien pour déployer son invention dans le maximum de foyers, en France, mais aussi à l’étranger, qui sait ? Et cela aura été rendu possible grâce aux chercheurs du Greman de l’université de Tours et à la convention signée le 27 février à Mame !

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