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Une ferme municipale bio !

Une ferme municipale bio !

Le 16 juin, la Ville a inauguré « sa » ferme agroécologique. Installée sur 2 hectares, elle doit produire fruits et légumes pour la cuisine centrale qui prépare près de 1 000 repas chaque jour pour les écoles. Chambray est la première ville du Centre-Val de Loire à opter pour ce modèle en régie d’une exploitation gérée par un maraîcher municipal !
P.N.

Jeudi 9 juin restera un jour à marquer d’une croix verte dans l’histoire de la ville de Chambray. Sans doute pas un jour historique, mais une date importante tout de même : celle où les élèves des écoles ont consommé pour la première fois des denrées issues de la toute nouvelle ferme municipale ! La veille, Yannick Barriol, le maraîcher municipal qui cultive sur cet espace de 2 hectares situé derrière le gymnase de la Fontaine Blanche, avait en effet effectué sa première livraison à la cuisine centrale, en l’occurrence des salades. Le projet avait germé lors du précédent mandat du maire Christian Gatard. Réélu en 2020, le maire a demandé à la nouvelle équipe municipale de faire aboutir le projet pour que la ferme soit opérationnelle rapidement et puisse commencer à alimenter la cuisine centrale. C’est Yves Delcroix, conseiller municipal délégué à la transition écologique, qui a piloté la création de cette ferme avec, entre autres, le recrutement d’un maraîcher. Depuis avril 2021, il s’est attaché à transformer l’ancienne prairie en exploitation fertile. « J’applique les techniques de l’agro-
écologie pour obtenir des produits sains, sans aucun intrant chimique, c’est la philosophie que nous avons voulu mettre en place avec la municipalité, explique Yannick Barriol, ancien ingénieur dans l’industrie, qui a opéré une reconversion professionnelle vers une agriculture qui a du sens. J’exploite pour le moment 1 hectare dont 1 000 m2 sous serre et j’augmenterai progressivement jusqu’à 1,5 ha si possible mais il faut d’abord mettre la terre en culture, cela nécessite du temps. »

Un tiers de pommes de terre

L’ancienne prairie humide, recouverte de chiendent, doit en effet être préparée pour devenir cultivable. Yannick Barriol utilise les techniques du paillage pour fertiliser les sols enherbés et de l’occultation (avec des bâches noires) pour empêcher les végétaux indésirables de pousser entre les plants. Une dizaine de variétés de légumes seront produites (principalement pommes de terre et carottes, mais aussi des tomates, courgettes, concombres, aubergines…). Les melons représenteront aussi une part importante de la production. Quand ils arriveront à maturité, les arbres fruitiers plantés cette année donneront aussi des pommes, poires et prunes. L’objectif est de couvrir au maximum les besoins de la cuisine centrale qui sont de l’ordre de 15 tonnes par an, dont un tiers de pommes de terre, pour près de 1 000 repas quotidiens en période scolaire et 250 à 300 pendant les vacances pour les enfants des centres de loisirs. « L’investissement de départ s’élève à 300 000 euros », selon Yves Delcroix. Un coût qui vaut le coup, pour la santé des enfants qui mangent des aliments sains mais aussi pour les finances de la Ville qui, à terme, réalisera des économies sur son approvisionnement en aliments et donc sur les repas des cantines.

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